Une aventure de vaudeville
Un vol a été commis avant-hier dans la soirée, dans une maison meublée de la route de Châtillon près de Paris, dans les circonstances suivantes.
Le sieur Paulin, marchand de vin, tient en même temps une maison meublée dans laquelle logent plusieurs employés qui travaillent à Paris. Un individu s'était introduit dans une chambre du premier étage. N'ayant rien trouvé à emporter il voulut au moins s'habiller aux dépends du locataire absent. - il choisit un vêtement complet et même une chemise disposée tout convenablement sur le lit. Il ôta les vieux habits qu'il portait. En ce moment, il entend des pas qui se rapprochent. On s'arrête, on met une clef dans la serrure. Le voleur en chemise se cache sous le lit et attend tout tremblant.
Au bout de cins minutes, la personne qui venait d'arriver, après être allée et venu dans la pièce, ouvre la porte et s'en va. Le voleur respire, il sort de sa cachette et veut s'habiller. Tout avait disparu, le vêtements neufs et même les vieux haillons du voleur.
L'individu que le voleur avait pris pour le locataire et ait un deuxième larron, qui avait fait paquet du tout. Le vrai locataire arriva à son tour et trouva le premier voleur blotti en chemise dans un cabinet noir. Il fallut l'envelopper dans une couverture pour le conduire au poste. Pendant tout le trajet, le larron mystifié criait : "Mais c'est moi le volé !"
LE PHARE DE BRETAGNE - 05 juillet 1879
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !