Chauffeur meurtrier
Landévant, 25 octobre - Le 10 octobre 1910, une automobile, appartenant à M. Nizery, voyageur de commerce, écrasait, sur la route de Landevant en département du Morbihan, le jeune Conan, 16 ans, qui fut tué sur le coup. Le tribunal de Lorient a condamné le conducteur à trois mois de prison et 200 francs d'amende.
LA CROIX - 30 octobre 1912
Chauffeur meurtrier
Landévant, 8 mai - À Landevant, Mme Raoul, âgée de 72 ans, a été happée par l'automobile d'un négociant lorientais, M. Oudiou. Traînée sur une assez longue distance, elle a succombé à ses blessures.
LA CROIX - 11 mai 1928
Bagarre de romanichels
Landévant, 12 octobre - On se souvient de la fameuse bagarre du 7 février dernier, au Mont-Renaud, près de Noyon, au cours de laquelle le romanichel Georges Carlos, fut tué d'un coup de revolver.
Son meurtrier, Mathieu Demaistre, fut acquitté par la Cour de Beauvais, mais les parents de la victime, Félix Carlos et Persa Locetto, se sont toujours refusés à rendre l'enfant de Georges Carlos à sa mère, Rosa Demaistre, sœur du meurtrier. Or, ce dernier, désirant élever son petit neveu, vint réclamer celui-ci à sa grand-mère, au cours d'une rencontre des deux tribus, à Landevant.
Bien entendu, Il essuya un refus catégorique et une bagarre, réplique de celle du 7 février, éclata entre ses partisans et ses adversaires et se poursuivit jusque dans la cour de la gendarmerie, où Demaistre s'était réfugié.
Des renforts de police durent étre demandés pour rétablir le calme. Huit nomades des deux camps ont été incarcérés à Lorient. La compagne de Carlos, prise à partie plus particulièrement, et sur laquelle fut trouvée un browning, eut les cheveux arrachés à tel point qu'elle est presque scalpée.
Le procureur a fait rendre l'enfant à sa mère qui a pris le train pour Paris avec son frère.
LA CROIX - 15 octobre 1933
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !