■ Nos hôtes italiens
Ventavon, 30 juin - Vers onze heures du soir, deux Piémontais employés aux travaux du canal de Ventavon entrent dans l'auberge du sieur Peyrot, située dans un endroit isolé, près Tallard.
Au moment où l'aubergiste se détourne pour aller chercher les consommations, l'un d'eux, tire de sa poche une pierre attachée au bout d'un mouchoir et lui en porte plusieurs coups violents sur la tête.
Une lutte terrible, pendant laquelle un des agresseurs a un doigt emporté d'un coup de dent enragé et Peyrot, la tête horriblement mutilée par des coups de bouteilles, les a forcés à se diriger vers une maison voisine habitée par un cantonnier.
Ce dernier, réveillé par les cris du blessé, se précipite à son secours et lui prodigue tous ses soins.
LA CROIX - 2 juillet 1886
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !