Ploudaniel

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■ Lettre d'outre-mort

Il est des êtres pervers, amoraux et terriblement destructeurs mais, infirmes affectifs, moraux et sociaux, ils sont incapables de la moindre empathie: il doivent faire le mal et nuire pour exister ; cela leur donnant probablement un sentiment de puissance et d'existence. Ils se nourrissent du sang et de l'âme de l'autre, comme sataniques vampires. La mort de l'autre est leur vie...

Détruit par un de ces humains inversés, l'homme s'était étiolé, espérant et attendant la mort.

L'Ankou vint enfin !
Tant attendu, il était le bienvenu ;
Le corps, enfin, pouvait rejoindre l'âme assassinée...


Ploudaniel

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  • FrançaisPloudaniel
  • BrezhonegPlouzeniel
    ( Breton )
  • Population3 709
    GentiléPloudaniélois
  • Superficie46,28 km²
  • Densité80.14 /km²
  • Latitude48° 32 '13" N°
    Longitude4° 19 '47" W°
  • Latitude48.536890°
    Longitude-4.313014°
  • Ploudaniel27 pages


Rue Bric et Brac

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Mont-Louis: L'intérieur des remparts vers 1930

 ⌘ Lettre d'outre-tombe


Femme,
L'heure qui te voit lire cette lettre me voit, suivant mes dernières volontés, gésir dans la fosse commune d'un quelconque cimetière anonyme. J'eus permission ponctuelle de revenir d'entre les morts pour ce dernier message, d'outre-tombe.

Femme,
Il y a bien longtemps, autrefois, je fus un être humain, marié à toi. Je t'avais offert et donné totale confiance en ce jour de juillet qui vit échange de promesses sacrées, et pensais construire ce qui aurait pu devenir famille. Plus tard, pour mon malheur, je comprendrai que, de ton côté, tu ne t'engageais pas dans un projet familial mais simulais et simplement te casais comme une vieille catin ayant trop donné de son corps entre deux réverbères, puis se trouvait pigeon lui assurant sécurité.

Ta sœur, fine et brillante, alors à Darioritum, me le dira avant de se rétracter: Tu sais, ma sœur, cherchait un mari à tout prix ; n'importe qui faisait l'affaire s'il avait bon métier.
La phrase me fut gravée et confirmait mon ressenti.

Femme, ton hypocrisie n'est qu'infirmité ;
Je ne peux en vouloir à une infirme,
Chrétien, je te pardonne donc !


Femme,
Tu m'a insulté et dénié toute paternité à la naissance de notre premier enfant. Tu manœuvras avec fourberie pour accoucher près de ta mère, bien loin de mon lieu de travail. Tu juras et t'engageas à rentrer après 8 ou 15 jours, tu ne rentreras que 2 mois plus tard pour ne te soucier que du prochain séjour chez cette bigote.

Que vous étiez heureux pendant ces deux mois: ton père me disant que c'était merveilleux ; ta mère, l'œil bovin, s'ébaudissant devant les premiers échanges avec mon premier enfant ; toi, en extase devant cette pauvre idiote de 52 ans.
Moi ?
Je n'existais pas et n'étais que géniteur bon à payer...

Femme, ton parjure n'est qu'infirmité ;
Je ne peux en vouloir à une infirme,
Chrétien, je te pardonne donc !


Femme,
Bien sûr, tu vas t'apitoyer et te réfugier derrière le rideau des prétextes en disant que tu avais peur de l'accouchement.
Je comprends cette anxiété mais te ferai remarquer que toutes nos mères, toutes nos sœurs, toutes nos filles, depuis la nuit des temps, connaissent cette peur.

Par contre, explique-moi en quoi cela empêche le déplacement de cette belle-mère dont la graisseuse imbécilité était si lourde qu'il fallait en sacrifier le père ?
Te connaissant, tu trouveras encore prétextes malodorants...

Je t'ai demandé pourquoi un tel traitement, tu ne sus que que me traiter de médiocre et pauvre type alors qu'il te suffisait de t'excuser !

Femme, le déni de ce qui tu es réellement n'est qu'infirmité ;
Je ne peux en vouloir à une infirme,
Chrétien, je te pardonne donc !


Femme,
Être jeté comme un malpropre à la naissance de son enfant me resta terrible, vivante et sanglante plaie qui ne recut toujours que ton indifférence. Ce que tu as fait par pur mépris est ignoble et innommable ; cela me resta douleur que je ne souhaite à personne, et ne souhaita jamais à personne. Mais pour toi, cette blessure n'était que médiocrité de ma part...

Femme, ta médiocrité morale n'est que terrible infirmité ;
On ne peut en vouloir à une infirme.
Chrétien, je te pardonne donc.


Femme,
De mon vivant, j'aimais la musique, en jouait et en composait. Cela, pour toi qui est inculte, n'était que grelin-grelin - ton brillant vocabulaire, et l'expression de ma vanité ; mais, à l'opposé, il fallait s'extasier devant les niaiseries musicales écoutées par ta mère.
Pauvrette, aimer un Guesualdo, une Hildegard von Bingen, un Pérotin ou un Camille Saint-Saëns n'est pas signe de vanité et ne pas aimer ce qu'adorait ta bique ne signifiait rien d'autre que mes préférences musicales. Pour toi, cela étant crimes de lèse-bigote, il te fallait dénigrer mes goûts.

Femme, ta pauvreté morale n'est que terrible infirmité ;
On ne peut en vouloir à une infirme.
Chrétien, je te pardonne donc.