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■ Jeune voleuse
Le Cloître, 3 janvier - Un mandat d'arrêt avait été décerné, en novembre dernier, par le juge d'instruction de Châteaulin contre la jeune Gaouyat, âgée de onze ans, née a Brasparts, inculpée de vol.
Depuis ce temps, la précoce voleuse avait échappé à toutes les recherches de la gendarmerie. Elle a pu enfin être arrêtée dans la commune du Cloître.
Le Courrier du Finistère, samedi 4 janvier 1896
■ Missionnaires massacrés
Le Gaulois publie la lettre suivante qui confirme notre dépèche annonçant la mort de deux missionaires français dans le pays de Gallas.
- Versailles, le 1° janvier 1890; couvent des Capucins.
Monsieur le Directeur,
La nouvelle que vous annonciez du massacre de deux missionaires français entre Zeilah et Harrar est malheureusement trop vraie.
Un télégramme de T.R.P provincial des capucins de Toulouse, auxquels est confiée cette mission, nous arrivait hier, apportant le nom des deux victimes; le RP Ambroise, de Serrière, diocède de Poitiers, et le frère Étienne, d'Étoile - Drôme.
Le premier dans le monde, Auguste-Baptiste-Pierre Potier n'était âgé que de 33 ans et était parti pour la mission de Gallas en février 1887. Le frère Étienne-Joseph Raynes était âgé de 47 ans. il était un des plus anciens parmi ces missionaires actuels de Gallas. Il avait rendu de grands services à la mission, et son expérience du pays en faisait espérer de nouveaux. Ils venaient tous deux d'Obock à Harrar pour remplacer Mgr Taurin, qui annonçait dernièrement son intention de s'avancer vers les Gallas-Annio, de l'autre côté du fleuve Awache - Les desseins de Dieu sont impénétrables !
Tout autre détail sur ce massacre et sur ses causes nous manque.
Agréez monsieur le directeur, mes plus respectueuses salutations.
Frère Édouard, capucin, secrétaire provincial
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN - 9 janvier 1890
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
