Une insurrection tatare en Mongolie
- 20 000 insurgés menacent la capitale.
Londres, 2 décembre - Une dépêche juste arrivée de Shanghai et datée du 8 novembre, nous annonce qu'une révolte vient de se produire en Mongolie. 20 000 insurgés menacent Urga, la capitale provinciale. Une force armée de fusils russes a été envoyée pour s'opposer au mouvement. La Mongolie est englobée dans l'Empire Chinois et est bordée à l'est par la Mandchourie dont elle est séparée par une palissade de bois, au sud et au sud-est par la Chine et le Turkestan chinois et au nord par le Khangaï et d'autres chaines de montagnes qui la séparent d'Irkoustk, une province russe sibérienne. Cet espace de 1.400.000 miles carrés, principalement un vaste désert est peuplé de 2.000.000 d'habitants. Le peuple est gouverné par des chefs qui payent tribut à l'Empereur de Chine mais, il est dit, reçoivent des présents impériaux d'une plus grande valeur que les tributs délivrés.
THE NEW YORK TIMES - 3 Décembre 1870
NDT: Les chinois traitaient les mongols comme des sous-hommes et avec une cruauté sans limites. Les commerçants, administrations et militaires chinois exploitaient le peuple mongol comme du bétail, ne respectaient aucune parole, kidnappaient et vendaient les jeunes filles mongoles sur les marchés chinois, etc... Ces faits et souvenirs, tenus de notre propre famille qui prit part à cette révolte, sont confirmés par L.CHAFFANGON dans le compte rendu de son expédition de 1884.
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !