Originaire de Savoie, cette chanson fut retrouvée dans un manuscrit de la Bibliothèque Nationale par Gaston Paris en 1903. Son texte original est en arpitan ; la version française est en regard. La mérande est le goûter savoyard à ce que nous avons pu retrouver mais ce sens nous est un peu abscons ; un sens coquin ?
Bergeronnette savoysienne,
Qui gardes moutons aux praz,
Dy moy si vieulx estre myenne,
Je te donray uns soulas,
Je te donray uns soulas,
Et ung petit chapperon ;
Dy moy se tu m'aymeras
Ou par la merande ou non
Je suis la proche voisine
De monsieur le cura,
Et pour chose qu'on me die
Mon vouloir ne changera,
Mon vouloir ne changera
Pour François ne Bourgoignon.
Par le cor Dé, si fera
Ou par la merande ou non.
Bergeronnette savoisienne
Qui garde moutons aux champs
Dis-moi si tu veux être mienne
Je te donnerai des souliers
Je te donnerai des souliers
Et un petit chaperon
Dis-moi si tu m'aimeras
ou pour la mérande ou non.
Je suis la proche voisine
De Monsieur le Curé
Et pour toute chose qu'on me dit
Mon désir ne changera
Mon désir ne changera
Pour François le Bourguignon
Par le corps de Dieu, se fera
Ou pour la mérande ou non.