■ Inquiétante disparition
Saint-Disdier, 1° janvier - Le 22 décembre, Mme Constance Papeyre, de Saint-Disdier-en-Dévoluy, 28 ans, quittait le domicile de son père pour se rendre à Corps, afin d'y effectuer des achats pour le ménage. En partant, elle fit connaître qu'elle s'arrêterait à Beaufins, chez des parents. Comme son absence durait, son père, M. Dumas, chargea quelqu'un de demander à Beaufins si elle s'y trouvait encore. Il apprit bientôt qu'on ne l'y avait jamais vue. L'enquête ouverte établit que la jeune femme avait déjeuné à Corps dans un restaurant et amena la découverte sur le pont d'Ambel, à proximité de Beaufins, de son sac à main et d'un sac à provisions.
Les recherches continuent.
LE PETIT JOURNAL - 2 janvier 1933
■ Le caviar de Nicolas II°
Russie, 15 janvier - L'Empereur Nicoals II° a reçu, il y a quelques jours, sa provision de caviar.
C'est une fort ancienne tradition da la Cour de Russie, d'après laquelle chaque année les Cosaques de l'Oural envoient une délégation de leur tribu au czar pour lui offrir les premiers esturgeons pris par leurs filets le jour de l'ouverture de la pêche.
La pêche a été merveilleuse cette année. Et les neuf plus vieux Cosaques de la tribu ont déposé triomphalement aux pieds de Nicolas II°, 103 esturgeons énormes et 2100 livres de caviar.
Suivant l'usage, l'empereur va en envoyer à tous ses cousins et frères, les souverains d'Europe. Peut-être n'aurait-il pas oublié dans cette distribution le grand ami Félix Faure; mais on ne sait pas si M. Loubet sera traité avec la même attention. Du reste, on a dit que le caviar ne manquait pas au ministère dont M. Monis est le plus bel ornement.
LA CROIX - 25 janvier 1900
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !