Mordovskoï Dmitri Stepanovitch

Olekminsky Oulous

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■ Dmitri Stepanovitch Mordovskoï

Mordovskoï Dmitri Stepanovitch est né à Olekminsky Oulous le 00-00-1910. Il mesurait ND mètre, avait les cheveux et sourcils non indiqués, les yeux non connus, le front non indiqué, le nez non indiqué, le menton non connus et le visage non connu. Dmitri Stepanovitch savait lire et écrire.

Il décèdera le 10-01-1969 à Olekminsky Oulous ; il avait 59 ans.

Lors du service militaire, il exerçait la profession de instituteur. Sa vie militaire le verra terminer au grade de Sergent Principal.

Ne l'oublions pas et gardons lui mémoire !


Olekminsky Oulous

olekminsky-oulous

  • FrançaisOlekminsky Oulous
  • Саха тылаӨлүөхүмэ улууһа
    ( Yakoute )
  • Русский я.Олёкминский улус
    ( Russe )
  • Population20 691
    Gentilé
  • Superficie160 791,00 km²
  • Densité0.13 /km²
  • Latitude60° 22 '24" N°
    Longitude120° 24 '8" E°
  • Latitude60.373289°
    Longitude120.402330°
  • Olekminsky Oulous17 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Dmitri Stepanovitch Mordovskoï


➯   États de service

  • 00-00-1941 => Appelé au Drapeau, soldat, servant de mortier 120mm, régiment non retrouvé
  • 07-08-1942 => Incorporé au 957° СП de la 309° СД - 957° RI de la 309° DI, régiment nouvellement formé, monte en ligne, sera nommé commandant de pièce, sergent principal
  • ??-??-???? => Promu sergent-principal, commandant de pièce, mortier de 120mm
  • ??-??-1944 => Blessé au bras, 2x et contusions, déclaré inapte au service
  • Médaille => Médailles du Courage - 2 x Médailles de la Victoire sur l'Allemagne
  • Combats => Koursk - Kharkov - Poltava - Moldavie - Kiev - Vinnytsia (Ukraine)

⌘ Dmitri Stepanovitch Mordovskoï

Дмитрий Степанович Мордовской - Dmitry Stépanovitch Mordovskoy, né dans le village d'Agaba, raïon d'Olekminsk, Yakoutie, est le cinquième enfant d'une fratrie de neuf. Ses parents sont simples éleveurs yakoutes.

Élève intelligent, il suit de bonnes études et devient enseignant ; profession qu'il exercera de 1932 à 1937 dans le Komsomol de Khotu-Alyyta, petit village de l'oulous de Batagay-Alyta aussi connu sous son appellation yakoute Sakkyry, Oulous d'Éveno-Bytantaï, chef-lieu étant Batagay-Alyta.

Marié à Evdokia Innokentievna Struchkova née en 1912, père de 4 enfants, il devient veuf avant guerre et voit ses deux filles mourir ; ses deux garçons mourront peu après de maladie.
Il se porte alors volontaire pour la guerre et rejoint le Drapeau ; il a 31 ans.

◎ Le 957°RI

957° RI soviétique
Drapeau du 957° СП
Formation militaire réalisée, Dmitry Stépanovitch est servant de mortier ; il deviendra chef de pièce et sera promu sergent-chef.

En il est muté dans la Compagnie de Reconnaissance du régiment ; peut-être temporairement la 362°, liée au 957 Стрелковый Полк - 957° RI.

Le 8 juillet 1942, le régiment est engagé au sud de Voronej qui a été prise le 6 par la 4° Armée Blindée allemande - 4. Panzerarmee. Le régiment protège la rive nord-est du Don que les allemands tentent de franchir.

Le 15 juillet, le 957° occupe des positions peu éloignées, plus à l'ouest, à Lisky - Лиски (50.987301, 39.497099) ; il y reste jusqu'au 14 septembre 1942 avant de partir au repos dans les forêts proches de Nikolskoye Selskoye Poseleniye (51.058008, 39.799891), après un minimum de 6 heures de marche. Il restera au repos jusqu'au 18 octobre ; date à laquelle nous le retrouvons plus au sud et se préparant à remonter en ligne.

Longeant la rive nord du Don, il arrive sur les positions quittées un mois avant pour y combattre jusqu'au 6 décembre. Le régiment fait alors mouvement vers l'est, approximativement 20km, descend au sud-est sur 35km, le 27 décembre 1942 puis, descendant plein sur, traverse le Don pour, le 5 janvier 1943, arriver à Petrovskoyé (50.848207, 39.613117).

Ce 5 janvier 1943, les 957° fonce à l'ouest: il ne reculera plus.
Le 5 mai, il arrive au nord-ouest de Belgorod, à Rakitnoyé (300km, 50.832023, 35.835360) ; le 27 décembre 43, il est au sud-est de Kiev, 1° front Ukrainien, rive droite du Dniepr, raïon de Kaharlyt raion. Face à eux: des allemands mais aussi les ukrainiens de l'ouest, alliés des nazis et exécuteurs zélés de leurs basses œuvres.

Le 9 juillet 1944, le 957° est arrivé à Tchertkov (470km, 49.022117, 25.786746) ; le 31, ayant obliqué au nord-ouest, il arrive à Sandomir, actuelle Sandomierz, soit 420km et traverse la Vistule.

L'avancée est inexorable: ces soldats soviétiques que les allemands prenaient pour des sous-humains et traitèrent avec une cruauté infinie, écrasent ces arrogants nazis et les expédient à leur néant humain...

La douloureuse et vistorieuse marche en avant se termine en Pologne, au nord de Wrocław, précisément juste au nord de Wolov (51.333000, 16.631557).

Nous étions le 3 février 1945.

За победу - Pour la Victoire !

◎ L'éclaireur Mordovskoy

Le 18 janvier 1967, A. Khalnatov collectant les souvenirs des vétérans de la Grande Guerre Patriotique dans sa région, interrogea Dmitry Stepanovich Mordovsky qui deux jours pleins, lui raconta sa guerre et aborda ce fait d'armes héroïque.
Laissons-lui la parole:

  • En 42, le 22 juin, sur le front de Voronej, nous avons fait une reconnaissance dans les lignes allemandes. Nous étions 43, camouflés dans un champ de maïs et commandés par le lieutenant Nikolaï Aleksandrovich Berezny. Tous les 2 mois, chaque combattant devait participer à des reconnaissances.

    Ce 20 juin, notre mission était de réaliser une carte topographique des positions et matériel allemands et ramener un prisonnierdans nos lignes ; si possible un officier.

    Dans la nuit du 20 au 21 juin, nous avons traversé le Don puis nous sommes cachés dans les champs.
    Le tchouvache Nikéev et moi avons pénétré dans le camp de l'ennemi et relevé leur équipement, leurs effectifs, leurs positions et postes de tirs puis nous nous sommes rapprochés de nos lignes et du champ de maïs. Une femme avec sa fille de 3 ou 4 ans amenait sa vache au champ. Elle est tombée sur moi accidentellement car sa vache était entrée dans le champ directement sur moi.
    10° Fusiliers
    Soldats du 10° régiment de fusiliers de réserve


    Me voyant, elle voulut crier mais Nikéev et moi l'avons fait taire. Elle s'est évanouie. Quand elle s'est réveillée, nosu l'avons persuadée de se taire. Elle a coopéré et nous a indiqué où se trouvait des positions ennemies. Sous une bâche formant butte, nous avons pu alors remarquer un tank qui était en réalité des caisses camouflées de mines et d'obus. Nous avons reporté tout cela sur notre carte.

    Vers 2h30, nous avons retraversé la ligne de front puis nous sommes cachés dans les roseaux et buissons.

    Les allemands, soit le hasard soit ressentant notre présence, l'aube levée, ont commencé à nous bombarder. Nous avons alors creusé des fosses dans le marais et y avons passé la journée.

    Fritz n'a cessé son bombardement que le soir à 9 heures. nous avons alors dormi 2 ou 3 heures puis mangé un repas. À 2 heures du matin, nous repassions les lignes allemandes pour continuer nos relevés.

    Nous sommes repartis à 3 heures du matin le 22 juin mais, traversant le village de Nikolskoyé, des allemands étaient debout et se dirigeaient vers le Don pour se laver. Un allemand qui s'était lavé et remontait la rive du Don rencontra un autre soldat allemand et ils commencèrent à discuter.Le soldat Srulevitch l'a attaqué pour le faire prisonnier mais l'allemand était plus fort. J'ai tiré une courte rafale sur celui qui remontait et Berezny tua celui qui se battait avec Srulevitch. Nous avons emporté leurs armes. L'un était un allemand, l'autre était un autrichien. Nous avons discuté tous les trois dans le champ de maïs pour savoir ce que nous devions faire et échafauder un plan.

    Nous avons décidé de faire un prisonnier et l'emporter avec nous.

    Les allemands devaient descendre une étroite rue du village pour aller se laver. Notre lieutenant ordonna à Mikhaïl Kosolapov et Viktor Srulevitch de traverser la rue, gravir la pente et saisir un prisonnier pour nous informer - Ndr: il emploie le mot russe Langue ; Berezny et moi restions en couverture.

    Kosolapov et Srulevitch traversèrent la rue sans un bruit puis montèrent la rue jusqu'au village. Des allemands nous ont remarqué et nous ont tiré dessus. Je tirais vers la rivière, le long du champ de maïs, quand un autrichien m'a attaqué pour le faire prisonnier ; je l'ai tué.

    Nous sommes repartis vers le marais et y avons passé toute la journée allongé puis, à la nuit, nous sommes rentrés dans nos lignes.

◎ Blessure et démobilisation

Дмитрий Степанович Мордовской - Dmitry Stépanovitch Mordovskoy sera blessé en Ukraine, sans doute et sous réserves à Vinnytsia. Déclaré inapte pour le front, il terminera la guerre comme instructeur à l'École militaire de Kyllakh que nous n'avons pu localiser ; il instruira avec brio et grand professionnalisme.

La guerre terminée, démobilisé, il redonne chance à la vie et fonde nouvelle famille.
Lui et sa femme, Zoya Egorovna, feront 8 enfants. Zoya meurt malheureusement jeune car elle n'a que 38 ans. Дмитрий Степанович - Dmitry Stépanovitch meurt en 1969, usé par la guerre ; il n'a que 58 ans.

Après avoir enseigné comme instructeur militaire, il dispensera son savoir dans le primaire à Tyubya, comme enseignant dans un pensionnat à l'école Abagin.

Il laisse le souvenir d'un homme de grande érudition, intelligent, redoutable joueur d'échecs et dévoué à ses élèves qui gardent affectueux et respectueux de leur professeur. Homme de grand air, il aimait se retrouver dans la nature, chassant ou lisant des poèmes avec son ami et poète A.G. Kudrin-Abaginsky, 1907-1960. Suivant la voie de Дмитрий Степанович - Dmitry Stépanovitch, ses enfants, petits-enfants et descendants deviendront eux aussi enseignants...

Laissons la parole à Dmitry Dmitrievitch Lytkin, un de ses anciens élèves ayant perdu son père pendant la Guerre Patriotique. Il écrivait:

- Notre professeur Dmitry Stepanovich était un homme de nature large, gentil et attentionné. Souvent nous, pensionnaires, restions chez lui le week-end, continuions à nous battre aux dames ou aux échecs. Il était comme un père pour nous et ses histoires de guerre nous touchaient le cœur au plus profond..