Trompant la vigilance de ses gardiens et des escadres, Bonaparte s'échappe de l'Île d'Elbe et, à l'époque par chemins discrets, remonte depuis le Golfe Juan où il a débarqué le 1° mars 1815. Il a toujours ses fidèles et inconditionnels, personnes ayant tiré bénéfice de la Révolution et de l'Empire; il a aussi ses farouches opposants, citoyens lassés des guerres continuelles, grands perdants de toutes classes sociales ou citoyens fidèles à la Royauté.
Penser que tout est rentré dans l'ordre sur la Prairie de la Rencontre, près de Grenoble, est une erreur et il y eu des tensions entre les fidèles de Louis XVIII° et les Bonapartistes. La Saulce fut le théatre d'une bataille qui vit le succès des troupes bonapartistes.
Sous les ordres du général Guillaume Proteau, natif de l'Île de Groix, les troupes bonapartistes culbutèrent les troupes royalistes dans la Durance puis les chassèrent, le lendemain, vers Sisteron où elles avaient retranchement. Sous les ordres du général Loverdo, troupes et volontaires royalistes laissèrent un drapeau aux bonapartistes; blanc, il portait la devise Les Bourbons ou la mort brodé sur ses surfaces.
Peu motivés, mal nourris, de nombreux régiments royaux rallièrent les troupes bonapartistes ; après cette bataille, ce fut le cas pour le 42° chasseur, du 10° de ligne, des artilleurs de différentes unités, du 58° et 83° de ligne, entre autre.
Cent jours plus tard, Napoléon quittait définitivement le pouvoir et la France pour s'embarquer vers Sainte-Hélène.