Arrestation en mer
On lit dans Les Tablettes des deux Charentes
Deux chalutiers à vapeur de La Rochelle étaient sur les lieux de pêche, quand, le 19 octobre, à 6 heures, du matin, leurs équipages aperçurent une petite embarcation. Croyant qu'elle contenait des naufragés, les capitaines des chalutiers firent aussitôt route dans sa direction, mais ceux qui montaient l'embarcation tentèrent de s'éloigner. Ils furent rapidement rejoints, et les marins rochellais eurent la surprise d'entendre les quatre hommes qui étaient bord du petit bateau leur parler en allemand.
Les pseudos-naufragés, ont-ils déclaré plus tard, croyaient s'adresser à des espagnols. Reconnaissant bien vite leur erreur, ils s'exprimèrent en français pour demander de l'eau. Ils furent aussitôt sommés de monter bord d'un des chalutiers. Ils s'exécutèrent et avouèrent qu'ils étaient des indésirables allemands internés à Port-Tudy, ils s'étaient enfuis le 14 octobre en s'emparant d'une embarcation appartenant à un pêcheur de l'île ; ils s'efforçaient de gagner les côtes espagnoles ; les vivres étaient sur le point de leur manquer: il ne leur restait plus, en effet, qu'un litre d'eau, une tablette de chocolat et un morceau de pain.
Les Boches ont prétendu qu'au cours de leur voyage ils avaient rencontré un sous-marin allemand qui leur avait offert de les prendre à bord, mais ils avaient refusé l'aide de leurs compatriotes.Le chalutier est rentré à La Rochelle, et le capitaine a remis ses passagers à la gendarmerie maritime ; les quatre indésirables ont été écroués à la prison.
LA CROIX - 28 octobre 1917
Une heureuse invention
On vient d'inventer une nouvelle bouée de sauvetage analogue aux bouées ordinaires mais munie d'une hélice à main pour la mouvoir et d'une petite voile pour la conduire.
LA LIBERTÉ DU MORBIHAN - 27 mars 1921
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !