Vol sacrilège
Glénac, 30 janvier - La nuit dernière, après avoir volé chez un maréchal plusieurs limes et ciseaux, des malfaiteurs ont pénétré dans notre église. À l'aide d'un gros madrier, ils ont réussi à tordre une énorme barre de fer ont brisé une vitre de croisée et se sont introduits dans la sacristie. Toutes les armoires ont été ouvertes et plusieurs objets jetés dédaigneusement sur le plancher. Forçant ensuite la serrure de la porte, ils sont allés dans l'église ; mais à leur grand désappointement, je suppose, ils n'ont trouvé qu'un pauvre sou à la crèche de l'Enfant Jésus. Ils l'ont pris. Les vases sacrés - deux calices et deux ciboires. Les embarrassant probablement embarrassés, ils les ont laissés ; c'était l'argent qu'ils cherchaient.
À Cournon, à une lieue de Glénac, la même tentative a été faite, la même nuit, avec le même insuccès.
Ce fait pourrait servir d'avertissement à d'autres églises.
LA CROIX - 2 février 1887
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !