Ezanno Ernest Louis Marie

Carnac

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 Carnac: Peulvenioù en Breton, menhirs en français
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■  Ernest Louis Marie Ezanno

Ezanno Ernest Louis Marie est né à Carnac le 19-12-1843. Il mesurait NC mètre, avait les cheveux et sourcils non connus, les yeux non connus, le front non connu, le nez non connu, le menton et le visage non connu. Ernest Louis Marie avait un niveau d'études non vérifié.

Il décèdera le 03-01-1918 à Carnac ; il avait 75 ans.

Lors du service militaire, il exerçait la profession de ostréiculteur. Sa vie militaire le verra terminer au grade de .

Ne l'oublions pas et gardons lui mémoire !


Carnac

carnac

  • FrançaisCarnac
  • BrezhonegKarnag
    ( Breton )
  • Population4 250
    GentiléCarnacois
  • Superficie32,71 km²
  • Densité129.93 /km²
  • Latitude47° 35 '5" N°
    Longitude3° 5 '40" W°
  • Latitude47.584634°
    Longitude-3.077862°
  • Carnac35 pages


Rue Bric et Brac

⌘  Ernest Louis Marie Ezanno


➯   États de service

  • 16-11-1863 => Ernest ne fit pas de service militaire. En 1863, année de conscription d'Ernest, le service se fait par tirage au sort. Les mauvais numéros feront 5 ans de service militaire suivis par quatres ans de réserve ; les bons numéros servent dans la Garde Mobile et ont peu d'obligations. Ce fut probablement le cas d'Ernest.

⌘  Ernest Louis Marie Ezanno

◎ 2 septembre 1889 - La dépêche de Brest écrivait:

Les produits envoyés à la classe 77 par M. Ernest Ezanno comprennent des huîtres comestibles de toutes catégories qui sortent des établissements ostréicoles fondés par MM. le docteur Gressy et Ezanno.

Ces établissements sont divisés en deux parties : ceux de l'anse du Pô qui renferment des parcs de reproduction, des terrains d'étendage et une série de claires.

L'anse du Pô, située dans les environs de Carnac, reçoit les eaux de la baie de Quiberon. Elle n'a été utilisée que depuis 1878 pour l'ostréiculture, et cela grâce à l'initiative de M. le docteur Gressy, qui demanda et obtint une concession de 13 hectares 8 ares 53 centiares, dont 7 hectares sont actuellement exploités, et l'on peut évaluer à six millions les huîtres se trouvant aujourd'hui sur le sol, en claires et en caisses.

À l'époque où M. Gressy commença son exploitation, il était permis de douter que l'on pût obtenir du naissain dans l'anse du Pô. Il est vrai que des bancs naturels d'une grande richesse avaient existé autrefois dans cette région ; mais exploités et pillés sans mesure, ces bancs avaient été complètement épuisés. Aussi la première année où l'on posa des collecteurs, la récolte fut à peu près nulle. Mais les années suivantes, une grande quantité d'huitres furent placées sur les terrains d'étendage et fournirent une notable quantité de naissains.

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Carnac: Balade dans les menhirs vers 1970

Grâce à des conditions spéciales, on a pu se dispenser de placer dans l'anse du Pô des tuiles en bouquets. On place simplemont ces appareils en sorte de ruches qui reposent sur des traverses en rondins et sont maintenues par un piquet fixé au centre de la ruche.

Lorsque M. Gressy prit possession des terrains qui lui étaient concédés, la plus grande surface de ces terrains était formée de vastes vasières où poussaient les zostères et d'autres algues. Cette végétation est très défavorable pour l'élevage des huîtres. Elle étouffe les mollusques et de plus, en se décomposant, elle laisse une vase noire, chargée d'hydrogène sulfuré qui est pour les huîtres un poison véritable. On commença par arracher les zostères ; mais ces algues ne tardèrent pas à repousser.

C'est alors que M. Gressy songea à drainer les fonds vaseux pour obtenir l'écoulement des eaux qui restaient constamment dans les nombreuses dépressions existant à la surface du sol. Par suite du drainage, les zostères, demeurant à sec pendant toute la basse mer, se flétrissent, meurent et le courant en emporte les débris par l'intermédiaire des canaux de drainage.

Voici comment le drainage a été effectué : un chenal central a été creusé pour l'écoulement des eaux ; de petits canaux, coupant les dépressions du sol, reçoivent l'eau qui y séjournait et la conduisent au chenal central. Les algues ont par cette disposition, presque complètement disparu et le sol a été suffisamment durci pour que l'on puisse y étaler des huîtres. Ce procédé de durcissement peu dispendieux, comparé au système de la macadamisation peut être avantageusement employé dans les régions dont le sol et les conditions hydrographiques se rapprochent de celles observées à l'anse du Pô.

M. Ezanno, outre les anciennes claires à murs en pierre, se sert d'une série de petites claires très simples fort peu coûteuses et qui permettent d'utiliser des terrains situés en zone haute pour l'élevage. Ces petites claires, ayant deux métrés de largeur sur huit mètres de longueur et vingt centimètres de profondeur sont de simples petits bassins creusés dans la vase et sans autre clôture artificielle. Elles présentent plusieurs avantages : leur prix de revient est peu considérable, elles sont d'un entretien facile ; en effet, lorsqu'on veut vider une de ces claires, on coupe la chaussée de vase qui les sépare les unes des autres pour faire écouler l'eau ; l'usage des vannes est rendu inutile ; elles évitent jusqu'à un certain point l'usage des caisses. Pour cela, on détroque les huîtres dès le commencement de l'hiver et le naissain est immédiatement placé dans les claires.

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Réclame datée de 1887 et passée par Ernest

À cette époque, les crabes, grands ennemis des jeunes huîtres, sont enfoncés dans la vase, comme pour hiverner ; lorsqu'ils reparaissent, aux premiers jours du printemps, les huîtres sont déjà assez solides pour braver leurs attaques. Le fond de ces claires reste propre et il suffit de leur donner les soins ordinaires en usage dans tous les bassins de ce genre.

Le second établissement est situé dans la rivière de la Trinité autour de l'île de Cuhan. Cette île est une propriété privée appartenant à la famille Ezanno. Sur les côtes de l'île, MM. Gressy et Ezanno ont obtenu une concession de six hectares quatre-vingt-six ares soixante-quinze centiares.

Depuis de longues années, M. Gressy s'occupait sur ce point de recherches ostréicoles. Il avait fait creuser des bassins insubmersibles au milieu des rochers de l'île. il voulait imiter ce qui se faisait à Marennes, et, chose singulière, son expérience réussit : il obtint des huîtres vertes dans ces claires à fond de rocs. Mais ce n'était là qu'une expérience ; M. Gressy ne tarda pas à abandonner son idée en raison du manque d'espace. Ces bassins insubmersibles existent toujours, mais ils ne sont utilisés que pour entreposer les huîtres, les mettre à l'abri pendant l'hiver et enfin pour les expéditions. Les terrains qui touchent à l'île sont réservés pour l'élevage.

M. Ezanno, depuis la mort du docteur Gressy, reste seul propriétaire des établissements.

On doit à M. le docteur Gressy plusieurs innovations aux inventions très pratiques et d'une grande utilité pour l'industrie ostréicole. C'est lui qui, après quelques expériences du docteur Kemraener, a employé la tuile chaulée, au lieu de la tuile nue: il avait, placé, à la même époque et dans les mêmes conditions 50.000 tuiles de chaque genre : la différence dans les produits obtenus fut de 200 à 300 %. C'est à lui que revient l'idée première du durcissement des vasières à l'aide du sable, des pierres, etc. Cette invention a eu une iInfluence considérable et indéniable sur le développement de l'ostréiculture dans le Morbihan.

M. Gressy réclamait également l'idée de produire l'huître à tesson; c'est-à-dire qu'au lieu de détarquer le naissain, cet ostréiculteur brisait, découpait pour ainsi dire la tuile,et, un tesson restant fixé à chaque huître, la protège contre les attaques des poissons et des crabes.

Cette Innovation n'a pas été adoptée par la majorité des ostréiculteurs. On lui reproche de sacrifier la tuile et d'entraîner à une main-d'oeuvre dispendieuse. Ces reproches sont fondés jusqu'à un certain point ; mais il faut reconnaître qu'à l'époque où M Gressy mit le tesson en usage, il était poussé par le désir de se dispenser de l'usage des caisses qui étalent alors d'un prix très élevé, Aujourd'hui les caisses étant beaucoup moins chères, l'huître à tesson n'a plus de raison d'être.

Les récompenses obtenues par la maison Ernest Ezanno sont les suivantes :

Il y a tout lieu d'espérer qu'un nouveau et brillant succès attend M. Ezanno à l'Exposition universelle de Paris en cette année 1900 à venir.