Campénéac

Campénéac - Presse ancienne

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■   Campénéac: Presse ancienne

La presse du passé de la commune de Campénéac est bonne source pour connaître Campénéac

Ces coupures de presse voient faits-divers, larçins, crimes et violences ou simples cuites verbalisées d'une bonne nuit au violon avec nom, prénom et adresse en clair dans la presse.

À l'époque, les menus larçins pour notre époque voient enquête, et il nous est arrivé de découvrir que le commissaire fait une enquête pour un simple morceau de lard !

Crimes odieux et violences sont aussi légions. La violence était déja forte en ces temps reculés.


Campénéac

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  • FrançaisCampénéac
  • BrezhonegKempenieg
    ( Breton )
  • Population1 700
    Gentilécampénéacois
  • Superficie60,57 km²
  • Densité28.07 /km²
  • Latitude47° 57 '0" N°
    Longitude2° 18 '60" W°
  • Latitude47.950001°
    Longitude-2.300000°
  • Campénéac19 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Campénéac: Presse ancienne

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Narian-Mar: La rue principale vers 1950

■ Tribunal correctionnel

Campénéac, 25 septembre - Jean-Marie Nouvel, aimant lever des collets à 4 heures du matin, est condamné à 50 francs d'amende.

L'ARVOR - 30 septembre 1898

TBrutalités à Campénéac

Campénéac, 28 novembre 1898 - Deux jolies brutes, ce sont les sieurs Laurent et Mahieux. Ayant rencontré, vers 8 heures su soir, le sieur Gaudin à Campénéac, ils trouvèrent spirituel de tomber sur lui à bras raccourcis et de lui administer tellement de coups de pied et de coups de poing que le pauvre Gaudin a failli mourir. Après ce beau fait d'armes, les deux vauriens passèrent leur soirée au cabaret à faire ripaille. Aujourd'hui, le tribunal les condamne à six mois de prison avec la loi Bérenger.

L'ARVOR - 2 décembre 1898

TUn sectaire à Campénéac

Campénéac, 8 février - Il y a à Campénéac un individu que la vue d'un prêtre ou d'une religieuse a le don de mettre hors de lui. Mais s'il hait fortement la soutane, il est loin d'éprouver pour l'auberge le même sentiment. Le bourg en possède même une où ce monsieur aime à abriter particulièrement ses loisirs, pour des motifs qui font là-bas l'objet de toutes les conversations en attendant qu'il en fasse la risée.
Là, tranquillement assis en aimable tête-à-tête, Monsieur fait de la haute politique, buvant des bocks et mangeant du curé. Assurément il se croit très malin, opinion qu'il est d'ailleurs le seul à partager.
Or voici donc qu'il y a quelques jours, ce spirituel citoyen qui cumule les titres honorifiques de grand politicien et de savant fameux, levait le coude, suivant l'usage, dans le café en question. Survient un brave paysan qui se permit d'insinuer que, sous la République, le commerce ne marchait pas alors que sous Napoléon III° on était plus heureux. Fureur de notre homme en entendant ces mots ; il se lève d'un bond et se dispose à cogner sur le pauvre laboureur.
Quelques minutes plus tard, le paysan osait encore dire que la religion était nécessaire. Cette fois son compagnon tomba épileptique ; il ne put se contenir et asséna sur la tête du cultivateur un formidable coup de poing. Ce dernier tomba à la renverse. On lui prête l'intention de poursuivre son agresseur. Nous osons espérer qu'il n'y manquera pas. Quand tous les catholiques comprendront qu'il est nécessaire de se défendre si on les attaque, l'individu en question deviendra peut-être moins fier et plus poli.

L'ARVOR - 12 février 1899

TCoups mortels

Campénéac, 5 mars - Valentine Trouvé est une jeune domestique de 19 ans, vigoureuse et d'un physique agréable. Elle est née à Campénéac et a demeuré en dernier lieu à la Chapelle-Neuve, après avoir servi en diverses places, notamment à Rouen. Elle a la réputation d'être d'un caractère violent et de mœurs légères.
Le 4 septembre dernier, elle se trouvait chez sa mère où plusieurs jeunes gens, après avoir battu du grain dans la journée, s'occupaient à boire et à danser.
Vers 11 heures ou minuit, Valentine trouvé ayant voulu partir se dirigea vers l'armoire pour y prendre son châle, mais sa mère voulut l'empêcher d'y fouiller et les deux femems en vinrent aux mains. Une femme Rouaud voulut s'interposer et son mari, Pierre Rouaud, intervint à son tour.
L'accusée furieuse donna un coup de pied à ce dernier qui succomba deux jours plus tard. En conséquence, Valentine trouvé est accusée d'avoir donné le 4 septembre dernier au cultivateur Pierre Rouaud des coupes ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
TInterrogatoire des témoins
La veuve Rouaud, 40 ans, femme de la victime, raconte comment elle est intervenue pour séparer l'accusée et sa mère qui se disputaient ; comme elle n'y suffisait pas, son mari arriva lui-même à la rescousse et reçut un coup de pied qui fut pour lui le coup de la mort. Mais, ni lui, ni moi, ajoute le témoin, n'avons frappé la fille Trouvé.
Le Ray Jean, 21 ans, soldat au 124° de ligne à Laval, était cultivateur à campénéacau moment du crime. Il fait la même déposition et ajoute que, ce soir-là, tout le monde avait bu un peu.
À la demande de l'avocat, le témoin ajoute que la scène a eu lieu entre 10 et 11 heures du soir, dans une pièce éclairée d'une chandelle placée sur une table assez haute.
Brouxel Joseph 24 ans, cultivateur dépose dans les mêmes termes. Il ajoute avoir quitté la pièce après l'évènement. Mais l'accusée le contredit en affirmant qu'il est resté pluis d'une heure après et qu'elle lui a versé encore deux verres de cidre.
Robin Marc, 47 ans, n'a rien vue. Il était couché dans une maison voisine d'où il a entendu la victime qui disait, après le crime, J'ai reçu le coup de pied de la mort !.
Morgat Joseph, 22 ans, soldat au 124° de ligne, était alors domestique aux Forges, en Campénéac. Il n'a point vu comme les témoins la fille Trouvé porter un coup de pied à Pierre Rouaud. D'après lui, 12 à 13 personnes se trouvaient dans la pièce.
Hamery Julien, 57 ans, cultivateur, n'a rien vu non plus. Il ne sait pas si l'accusée était bien méchante. il sait simplement qu'elle jetait parfois son beau-père à la porte pendant la nuit. La fille Trouvé lui répond alors que c'est lui qui agissait ainsi.
La femme Rouaud, 41 ans, mère de l'accusée, affirme qu'elle n'a rien vu et que personne n'a pu voir car la pièce était mal éclairée et que tout le monde était ivre. En outre, d'après elle, Pierre Rouaud et sa femme ont provoqué sa fille.
le docteur Goupil a fait l'autopsie du cadavre et en a conclu que la victime a succombé à une péritonite des suites de la déchirure de l'intestin causée par un ou plusieurs coups.
TLe ministère public
M. Béraud-Dupalis soutient l'accusation avec beaucoup de bonhommie et de naturel qui n'est pas exclu d'habileté.il se montre d'ailleurs plutôt bien disposé à l'égard de l'accusée pour laquelle il demande seulement aux jurés de donner une bonne leçon.
TLa défense
Maitre Viollé, dans un très bon langage, expose toutes les circonstances favorables à sa cliente, le défaut de preuves tant de la part de l'accusation que des témoins à charge et du médecin légiste. Il rappelle que personne en effet n'a pu voir donner un coup de pied dans une pièce remplie de fumée où tout le monde était ivre.
D'après lui, l'acquittement s'impose et c'est pour cela que la fille, repoussant la compétence de la Correctionnelle, est venue s'adresser à la justice des jurés après une détention préventive de 6 mois.
TLe verdict
La fille Valentine Trouvé est acquitté et mise en liberté.
L'ARVOR - 8 mars 1901

⌘ Presse ancienne

La presse du passé est passionnante !

Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.

La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.

Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.

La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.

Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !

Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !