La vie chère
Que de lamentations émettons-nous chaque jour sur la vie chère, et malheureusement à juste titre car le prix des denrées monte continuellement.
Aux temps jadis, cet angoissant problème ne devait pas troubler la digestion de nos ancêtres du XV° siècle si nous jugeons par un état des dépenses faites aux funérailles de l'évêque de Clermont
Le dîner de 250 personnes - et l'on sait combien nos pères étaient de vigoureux mangeurs, surtout dans les banquets solennels - ne coûte que 50 livres, 2 sous, 4 deniers.
Et pourtant les ménagères de cette époque se plaignaient déjà de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Que serait-ce aujourd'hui ?
Signé: Albert Faure
LE PROGRÈS DU MORBIHAN - 27 septembre 1913
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !