■ Incendie
Brennilis, 8 août - Un incendie s'est déclaré le 7 courant, vers sept heures du soir, au bourg de Brennilis, dans un appentis servant d'étable et d'abri au four, appartenant à M. Bothorel, boulanger et commerçant. Malgré les efforts des habitants du bourg, le bâtiment et son contenu sont devenus la proie des flammes. Le cheval et la vache qui se trouvaient dans la crèche ont pu être sauvés.
M. Bothorel estime ses pertes à 3.000 francs environ, tant pour objets brûlés que marchandises et mobilier brisés et détériorés en les évacuant de la maison d'habitation, contiguë au foyer de l'incendie.
Les causes du sinistre sont demeurées inconnues. Il y a assurance.
L'OUEST-ÉCLAIR - 11 avril 1910
Écrasé sous sa voiture
Brennilis, 20 avril - Le 19 avril, vers neuf heures du matin, M. Corentin Gargam, 42 ans, cultivateur à Kergiradoc, en Brennilis, revenait de Port-Launay avec une charretée de sable en compagnie des frères Nédélec du même village, lorsqu'arrivé au village de Lospars, las chevaux de Gargam prirent subitement le trot. Il courut après eux, mais en se précipitant pour saisir les guides de son attelage, il fit un faux pas, tomba sur la route et une des roues da la charrette lui passa sur le corps, lui broyant la cuisse gauche.
M. Kerhoas, de Lospers, se proposa d'amener dans son char à bancs, le blessé jusqu'à son domicile, mais Gargam a succombé avant d'arriver au bourg de Locqueffret.
Le maire de Locqueffret, après une autorisation du sous-préfet, a fait transporter la victime à son domicile, à Brennilis où a eu lieu l'inhumation.
L'OUEST-ÉCLAIR - 23 avril 1905
Délit de chasse
Brennilis, 20 décembre - Jean-Marie Salaün, 36 ans, chiffonnier, demeurant à Menez-Guen, en Brennilis, condamné à 16 francs d'amende avec sursis et confiscation du fusil pour braconnage.
L'OUEST-ÉCLAIR - 24 décembre 1904
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !