Saint-Eusèbe-en-Champsaur

Un peu d'histoire
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 Saint-Eusèbe-en-Champsaur: De bien plaisantes pâtures...

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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !

Saint-Eusèbe-en-Champsaur

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  • FrançaisSaint-Eusèbe-en-Champsaur
  • OccitanSant Eusebi
    ( Occitan )
  • Population100 hab.
    Gentilé
  • Superficie7,83 km²
  • Densité12.77 hab./km²
  • Latitude44° 44 '60" N°
    Longitude6° 2 '60" E°
  • Latitude44.733299°
    Longitude6.033330°


⌘ Saint-Eusèbe-en-Champsaur à la veille de 1789

St-Eusèbe ne forme qu'une communauté et une paroisse, composée de trois hameaux, Les Lantelmes, Le Villardon, Le Villar-St-Pierre, dont chacun a trente habitants et 113 individus, ce qui fait en tout 90 habitants et 340 individus - sur un autre exemplaire il est cité: hommes ou veufs, 100; femmes, 80; garçons, 90; filles au-dessus de 12 ans, 120; total, 390.

Son territoire a environ un quart de lieue de circuit et confine : au nord, Aubessagne et Les Costes en Champsaur; au levant, La Motte; au midi, le ruisseau de La Séveressette, et au couchant, celui du Drac.

Il y a différentes espèces de sols, tous propres à produire du blé seigle et peu de froment ; mais près de la moitié du sol n'est que de terre glaise, que La Séveraissette et le Drac attirent, ce qui forme des fentes très considérables, qui rendent cette partie presque inculte. Il n'y en a même une qui coupe tout le teritoire de l'est-sud au nord-ouest. Elle passe au milieu du hameau de Saint-Eusèbe et a causé des fentes aux murs et aux voûtes d toutes les maisons ; ce qui cause beaucoup de la dépense et donne de la crainte aux habitants.

  • Réponse aux questions demandées par Messieurs les Procureurs généraux, syndics des États du Dauphiné, à Messieurs les officiers municipaux de la communauté d'Antonaves, élection de Gap, par leur lettre du 8 février dernier.

T
L'ouverture des États Généraux
5 mai 1789
  • Accoucheuse
    point
  • Épidémies
    Comme cette communauté est très exposée au vent, il est très rare qu'il y ait des maladies épidémiques. On n'y a jamais pratiqué l'inoculation, et il est douteux si les habiants, qui quittent difficilement leurs anciens préjugés et leurs habitudes, voudraient y consentir.
  • Maisons
    On bâtit à chaux et sable dans le pays, et on fait des voûtes pour se garder du feu, parce que n'y ayant ni ardoise ni lauze, ni tuiles, on est obligé de tout couvrir en paille.
  • Le sol
    La nature du sol est en général très mauvaise; il consiste presque tout en montagnes ou collines; il est souvent dégradé par les pluies ou fontes des neiges, et malheureusement cette année plus que toute autre. La fonte des neiges causa un dommage considérable dans le courant du mois de janvier dernier, et, le 11 mai dernier, les pluies rapides et grêles ont achevé de tout dégrader, le haut et le bas fond, ainsi qu'il en sera constaté par un procès-verbal.
  • Récoltes
    La récolte la plus abondante qu'on perçoit, c'est du blé seigle et il y a quelque peu de froment, mais de mauvaise qualité, très peu d'orge et d'avoine et des truffes pour la consommation seulement. Au-dessus du hameau de St-Euèbe, il y a quelques prairies qui, en donnant quelques engrais, donnent aussi du lait pour l'usage des habitants.

    Pour les arbres fruitiers, il y en a si peu et ils sont de si mauvaise qualité qu'on ne daigne presque pas en recueillir.

    Cinq à six domaines occupant plus de la moitié du territoire, le reste des habitants n'a pas suffisamment de blé pour sa consommation. Il est obligé de manger des truffes (de pomme de terre) pendant l'hiver et de se pourvoir du blé à St-Bonnet, chef-lieu du canton, distant d'une lieue.
  • Récolte commune
    La communauté qui a très peu de communs et qui n'est tout que de terre glaise et placée sur le penchant de La Séveraissette et du Drac, ces communs ne peuvent devenir utiles de quelque manière que ce soit.
  • Disette
    On tire les grains de St-Bonnet
  • Exportations
    Aucune ou très peu.
  • Bois
    On est réduit à brûler les broussailles du Drac.
  • Rivière
    Les eaux de La Séveraissette sont très-douces et propres à l'arrosage. St-Eusèbe y puise un canal d'arrosage, qui, s'il était plus grand, donnerait beaucoup plus de fourrages ; mais les habitants, manquants de moyens, n'osent l'entreprendre; d'ailleurs, les ravins, qui viennent au-dessus de La Motte, à la moindre pluie, le comble de telle manière que, presque toutes les années, on est obligé d'y travailler pour le repurger, les 15 jours de suite, au mois d'août et, souvent, on est obligé de l'abandonner dans le fort de la sécheresse. Le hameau du Villard prend aussi à La Séveraissette, un petit canal qui passe à travers ruine très considérable et menace le hameau. Ce canal est d'un entretien si difficile qu'on ne s'en sert que rarement.
  • Prairies
    II y a environ 100 séterées de prairies, plutôt moins que plus. La seterée se composant de 400 toises.
  • Bétail
    Il n'y a point de menu bétail faute de pâturage, ou parce que, ne pouvant paître que dans les terre glaises, il se brûle les entrailles et en périt ; mais il y a dans la communauté 120 vaches, et les moyens de les augmenter seraient d'avoir un plus grand canal d'arrosage. Il y a très peu de chevaux
  • Vétérinaire
    il n'y a point de vétérinaire
  • Régime municipal
    MM. le châtelain et consul autorisent les assemblées.
  • Revenus communaux
    Loin d'avoir des revenus la communauté doit la somme de 133 livres 12 sols annuellement au seigneur et aux dames de Montfleuri, qu'elle est obligée de payer par imposition, ainsi que 242 livres 12 sols pour charges locales, qui, comme les précédentes, sont supportés par le roturier. Les fonds nobles n'étant point cadastrés.
  • Charges locales
    Les charges locales consistent à l'entretien des bâtiments et de l'église, la maison curiale, cierge pascal, gage des gardes-bois, le champêtre, abonnement du pied fourché, frais du député aux assises, entretien des fontaines publiques. La communauté n'a aucune dette passive ni active, mais elle est redevable, toutes les années, d'une cense au seigneur de Ribiers, de deux charges de blé froment et de quatre-vingts panaux d'avoine.
  • Comptes
    La nécessité de la communauté l'oblige à faire rendre les comptes au changement de chaque consul.
  • Fondation
    Il n'y a pas de fondation
  • Pauvres
    Il n'y a ni revenus, ni hôpitaux pour les pauvres qui sont obligés de s'expatrier six mois de l'année pour mendier.
  • Cadastre
    Le parcelaire n'ayant point de date, on ne sait pas depuis quand il a été fait. Par une transaction passée en 1701, on présume qu'il y a environ 200 ans qu'il a été réalisé. Les coursiers sont en mauvais état, de manière que la communauté, qui, par sa grande pauvreté, ne peut le refaire, est réduite à suivre les anciennes estimes, quoique les éboulements causés dans les terres glaises par le Drac aient fait perdre beaucoup de terrain.

    Elle souhaiterait ardemment qu'il y eût une révision de feux. Elle espérait de la justice de messieurs le commissaires qu'elle serait diminuée, et s'imposent alors avec plus de précision. Personne en murmurerait.

  • Pas de signatures