Gap

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■ La disparition de Chaudun

Les années ont passés et Chaudun, petite commune isolée, ayant détruit ses forêts pour lutter contre les loups et les ayant surexploitées, vit dans un misère totale. Les maigres sols n'arrivent plus à nourrir la population, la misère gagne, les terrains se dégradent et l'érosion gagne.

L'ensemble des habitants proposent alors à l'État de leur vendre les terres comme l'ensemble de la commune. L'État répondra positivement et l'opération se fera au profit du reboisement ; reboisement déja préconisé lors des États généraux de 1789 comme pour Sigoyer !

 ^{< L'ancien village de Chaudun >
 < Chaudun en abergement >
 < L'albergement de Chaudun >
 < Chaudun vers 1700 >
 < Chaudun en 1789 >
 < Chaudun en images >
 < L'ancien Chaudun en images >}

Gap

• Français ⤇ Gap

• Population ⤇ 40 895 hab.
  Gentilé ⤇ Gapençais

• Superficie ⤇ 110,43 km²
• Densité ⤇ 370.33 hab./km²

• Latitude ⤇ 44° 34 '31" N°
  Longitude ⤇ 6° 5 '47" E°

• Latitude ⤇ 44.558749°
  Longitude ⤇ 6.079746°

Rue Bric et Brac

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⌘ La disparition de Chaudun

Le Gaulois, quotidien maintenant disparu faisait paraître un article pour annoncer l'officialisation de la disparition de Chaudun. En voici copie:

⤇ Une commune qui s'exile.

Chaudun, 22 décembre - Cette commune qui, il y a deux ou trois ans, quittait son pierreux sol natal des Hautes-Alpes, ruiné par les avalanches et les débordements de torrents, pour la terre promise africaine, c'était la commune de Chaudun.
Un acte officiel vient de consacrer la disparition de ce centre communal haut alpin. Une décision du conseil général du département, approuvée par le ministère de l'intérieur, a réuni le territoire de Chaudun à celui de la ville de Gap.

^{LE GAULOIS - 24 décembre 1895}

Déja, le 25 novembre 1891, le même journal faisait paraître un article annonçant la disparition programmée de la commune et dont voici copie:

⤇ Une commune va disparaître.

Chaudun, 22 novembre - La commune de Chaudun, composée de 120 habitants va disparaître. L'administration forestière vient de l'exproprier en entier, maisons, terres et pâturages, pour la somme de 180,000 francs.

^{LE GAULOIS - 25 novembre 1891}

La signature des actes eu lieu le 6 août 1895.

Née le 20 mai 1593, la communauté des habitants de Chaudun quittait définitivement ces lieux qui les avaient vu naître, souffrir et mourir à petit feu.

La vente se fit pour une somme globale de 180.000 francs, ne comprenant pas les terrains communaux. En date du 10 mai 1892, Chaudun avait été reconnue d'utilité publique et le reboisement du territoire communal décidé et signé par le M. le Ministre de l'Agriculture. La vente des biens communaux non soumis au régime forestier et des propriétés privées fut réalisé ce 6 août 1895 et le montant partagé entre les différents propriétaires, au prorata des surfaces dont ils étaient propriétaires. Voici la liste des vendeurs et leur part:

⤇ L'union à Gap.

Placé devant un évènement inédit, le Conseil d'État demanda à la municipalité de Chaudun de réunir leur commune à une commune voisine avant de pouvoir réaliser l'acte d'achat des terres. L'instruction réglementaire fut donc réalisée par les services du Préfet des Hautes-Alpes.

Le conseil municipal de Chaudun, délibérant le 19 mars 1895, demanda à ce que son territoire soit rattaché à celui de Gap, ce qu'acceptait le conseil de la ville de Gap lors de sa délibération du 31 mars 1895. Les conditions de cette réunion furent organisées lors des délibérations du 13 juillet et 14 août 1895.

L'arrêté préfectoral du 22 octobre 1895 rendit exécutoire les délibérations du Conseil Général et la décision approuvée par décision ministérielle le 6 novembre.

Le 23 décembre, le service communal était livré à la ville de Gap.

⤇ Où migrèrent-ils ?

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