■ Incendie
Vrigne-aux-Bois, 30 mai - À Vrigne-aux-Bois, un incendie considérable a éclaté dans les usines de M. Henri Camion, industriel.
Les bureaux, les ateliers de montage et une remise ont été complètement détruits ainsi qu'une maison d'habitation occupée par trois locataires. Le feu a pris naissance par suite de la réverbération du soleil sur une vitre des greniers.
Les pertes sont importantes.
LA CROIX - 1° juin 1911
■ Les meurtres politiques
Vrigne-aux-Bois, 28 février - Pendant qu'en Oranie l'ouvrier du front populaire Gomalès succombait des suites de blessures reçues dans une bagarre électorale, M. Maurice Créton, membredu Parti Social français, a été tué à Vrigne-aux-Bois d'une balle au cœur.
Deux jeunes hommes arrachés à l'affection de leur entourage, deux défenseurs éventuels arrachés à la Patrie au cours d'une seule journée et celle-ci fait suite à un certain nombre d'autres fort douloureuses, spécialement pour la droite, voilà un résultat vraiment bien désolant !
À propos de la seconde affaire, l'Humanité dit que Les ex-Croix de Feu, dans l'affolement, ont tiré sur leur camarade.
J'entends bien que le journal communiste est familiarisé avec ces sortes d'hypothèses, puisque, tout récemment, un de ses amis, M. Volmey, avoua nettement, sinon avec spontanéité, n'avoir pas été blessé par les fascistes de Villeparisis mais s'être envoyé lui-même un projectile dans le pied alors qu'il serrait avec quelque nervosité le revolvrer placé au fond de sa poche.
Cependant, la plupart des victimes, dans les batailles, sont frappées par des ennemis. Lorsqu'un obus tombait, entre 1914 et 1918, sur les lignes françaises, il y avait lieu de supposer, a priori, que cet obus émanait de l'artillerie allemande. Jusqu'à preuve du contraire, nous trouvons plus sûr de considérer que les agresseurs ef les agressés des rencontres comme celles de ces jours derniers n'ont pas été recrutés dans le même camp.
Et à qui incombe la responsabilité des meurtres politiques ? Peut-être pas tellement aux individus qui, s'ils sont pincés, vont faire la prison !
Quand un chef de parti rassemble des troupes quelque part, il est d'usage, à l'heure actuelle, que son concurrent en ameute d'autres devant la porte du local choisi, et les drames peuvent difficilement être évités.
Sans doute serait-il urgent de rechercher dans quelle mesure pareilles pratiques cadrent avec les libertés encore laissée aux Français. Pour le cas où l'on conclurait que le droit de réunion subsiste et que la faculté de préparer des meurtres n'est pas encore reconnue, il y aurait lieu de prévoir des mesures sévères contre les premiers responsables des violations de la loi.
Si le gouvernement n'arrivait pas à mettre fin bientôt à d'aussi inacceptables désordres, nous serions en droit de considérer qu'il a peu de chances de prévenir une guerre civile amenée outre-Pyrénées par des incidents très semblables.
LA CROIX - 2 mars 1937
■ Terrible accident
Vrigne-aux-Bois, 27 janvier - Un terrible accident vient de mettre en émoi la commune de Vrigne-aux-Bois, Ardennes.
Plusieurs ouvriers étaient allés, selon la coutume du pays, faire une décharge de mousqueterie en l'honneur d'un de leurs camarades qui se mariait.
Un de ces jeunes gens, le nommé Mary, âgé de dix-huit ans environ, ayant mis double charge dans son fusil, et ne l'ayant pas bien serré, a eu la main broyéë par son arme qui a éclaté et a tué un de ses camarades, le nommé Rouyère, âgé de dix-sept ans, qui était près de lui.
LE PETIT JOURNAL - 31 janvier 1882
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !