■ Le seigneur exagère !
Nous pourrions penser que nos aïeux croulaient sous les taxes, impôts et autres charges royales et seigneuriales ; il n'y a aucune différence avec nos impôts, taxes et charges nationales, régionales, départementales, communales et autres.
Comme à notre époque, certaines taxes disparaissaient pour, parfois et comme à notre époque, renaître sous un autre nom ; ce fut le cas à Valserres...
Nous pourrions penser que nos aïeux croulaient sous les taxes, impôts et autres charges royales et seigneuriales ; il n'y a guère de différence avec nos impôts ,taxes et charges nationales, régionales, départementales, ou communales. Comme à notre époque, certaines taxes disparaissaient pour, parfois et comme à notre époque, renaitre sous un autre nom.
Les radeliers de la Durance étaient victimes de multiples taxes ; cela faisait monter le prix du bois à destination. Après bien des discussions, le Conseil du Roi supprima le Droit de Chamage, aussi connu sous le nom de Droit de Charnage prélevé par le Sieur du Bois sur les radeaux passant en limite de sa seigneurie, sur la Durance.
Le 7 mars 1730, après plusieurs années de luttes entre pouvoir royal et seigneur de Valserres, le décret entérinait le décret du 29 aoüt 1724 interdisant au seigneur de Valserres de préelver taxes sur les radeaux passant près de chez lui.
Pour sa défense, le Sieur du Bois présenta copie tirée de la Chambre des Comptes du Dauphiné d'une donation faite par Humbert, dauphin du Viennois, à Giraud de Saint Marcel, seigneur de Valserres et aïeul du Sieur du Bois ; ce document, daté du 3 décembre 1296, cédait tous les droits delphinaux sur Valserres au nommé Giraud, ainsi qu'à ses descendants et ayant-droits. Ces droits consistaient en droits de péage et pulvérage, à charge de les conserver et ggarder hommage au Dauphin.
Le montant de ces droits n'était fixé à la tête du client et un arrêt, le 10 décembre 1615, fixa les montants perçus par la seigneurie ; ceci suite à enquête réalisée le 23 octobre de la même année.
Le 22 juillet 1727, un arrêt royal donna un mois au seigneur de Valserres pour communiquer copie certifiée de l'enquête du 23 octobre 1615 réalisée par le Parlement de grenoble. Par ce même arrêt, le seigneur de Valserres devait prouver qu'il avait bien bénéficié de ces droits depuis l'année 1569, et ceci sans interruption. Cette injonction fut déposée par huissier au domicile du seigneur concerné. Il devait, en outre, prouver par copie certifiée d'après les originaux conservés aux archives de la Chambre des Comptes du Dauphiné, en Grenoble, registre commençant en l'an 1540, pour l'année 1543 et fournis par Marguerite, Catherine et Alix de Saint-Marcel certifiant que ces droits fournissaient 200 florins à la seigneurie ; ce document certifié était tiré du Terrier de la seigneurie de Valserres en date du 28 décembre 1558.
