Saint-Véran - 05

Son patrimoine

◎ Ancienne carrière de marbre -
^{Lat: : 44.678144 - Long: : 6.921027 - Ancienne carrière}

L'ancienne carrière de marbre vert de Saint-Véran fut exploitée entre 1890-1900 puis 1923-1933 ; les difficultés d'exploitation liées au transport expliquant leur fermeture. Vous pourrez y accéder soit à pied, soit par la navette en juillet et août.
La roche exploitée était une roche métamorphique: la serpentinite. Née au niveau des dorsales océaniques, la serpentinite fut utilisée dès le néolithique et son commerce antique la voit circuler sur toute l'Europe ; on trouve des lames polies en serpentinite d'Écosse et Irlande aux Pyrénées ainsi que sur la majeure partie de l'Europe centrale. De nos jours, cette roche est utilisée en marbrerie, ballastage et remblais, ou amiantage particuliers. Certaines serpentines interagissant avec le CO² en relachent de l'oxygène sont utilisées pour ces propriétés.

◎ Cabane de Beauregard -
^{Lat: : 44.694236 - Long: : 6.887832 - Abris, bergeries}

Les alpages voient plusieurs cabanes de bergers disséminées sur le territoire de la commune, vous les découvrirez au fil de vos randonnées. De structures simples, sobres, solides et rudimentaires, elles permettaient aux bergers de se protéger pour la nuit et de bénéficier d'un minimum de confort, elle permettainet aussi de travailler les traites, pour en faire fromages et autres dérivés du lait ; une partie servait à la consommation immédiate des occupants de cet alpage.

Les bergeries sont plus confortables que par le passé ; cela allant de soit.

◎ Chapelle Ste Marie-Madeleine -
^{Lat: : 44.705251 - Long: : 6.864068 - Chapelle}

Construit en 1888-1889, l'actuelle chaplelle de Sainte Marie-Madeleine fut inaugurée en 1890 ; son style étant caractérisitque de cette fin du XIX° siècle. La décoration intérieure actuelle date de 1953 et fut réalisée par une certain Pierre Thibaud. La chapelle actuelle est édifiée sur une chapelle plus ancienne datée du XV° qui fut constuite en 1457 par le frère prêcheur Antoine Mathieu, dit Sibille. Un chapelain y officiait alors et touchait quelques subsides pour son office, surtout lors du pèlerinage qui s'y déroulait.

Le chemin de croix date de 1895 et fut œuvre de l'abbé Borel, curé de Saint-Véran.

◎ Église Saint Véran -
^{Lat: : 44.700391 - Long: : 6.867890 - Église paroissiale}

L'Église paroissiale de Saint-Véran est placée sous la protection de Saint-Véran comme il se doit. Construite par un architecte protestant, l'Église conserve toujours un os du dragon que le bon Saint Véran leur expédia courtoisement.

Détruite pendant les guerres de Religion, l'Église fut reconstruite comme un temple et ne possède pas d'abside ; le clocher fut rajouté en 1838. Vous n'hésiterez pas à entrer dans l'Église, en y respectant les usages, pour y découvrir le retable de 1684 ; il est splendide, tout comme le reste du mobilier. Une remarquable Église !

◎ Fours banaux -
^{Lat: : 44.700904 - Long: : 6.867110 - Four Banal}

Le four banal fut toujours lieu de vie important dans nos bourgs, nos villages et nos hameaux. Saint-Véran voyait 4 fours sur son territoire ; vous pourrez les découvrir au cours de votre balade.

Un four banal demande entretien et beaucoup de bois pour être chauffé ; le bois étant rare et coûteux cela vous explique la redevance seigneuriale autrefois payée. Le bois, source d'énergie devant être gérée rigoureusement, il était impensable de multiplier les fours par simple économie des bois. Les fours - au Villard, au Raux, à La Ville et aux Forannes, étaient chauffés à fin d'automne et indépendants des maisons pour éviter les incendies.

◎ L'observatoire astronomique -
^{Lat: : 44.696801 - Long: : 6.906924 - Observatoire astonomique}

L'observatoire de Saint-Véran devait accueillir un télescope de 3,80m de diamètre qui finalement sera installé à Hawaï pour raisons budgétaires et coopération franco-canadienne. Le site, transformé pour étudier le soleil, fonctionnera de 1974 à 1982 dans des conditions spartiates ; l'envoi hors atmosphère des instruments d'observation sonnant son glas. Une association d'astronomes amateurs éclairés relancera l'observatoire en 1989, faisant ainsi naître Astroqueyras.

Savez-vous que le plus grand télescope terrestre fait 10.4 m de diamètre et que le plus grand télescope à miroir rigide est russe ?
Installé en Karatchaïévo-Tcherkessie, il fait 6 mètres de diamètre, demanda plusieurs mois pour refroidir - très très lentement, et fut poli à la main ; le premier miroir se brisa à la réalisation. Il resta le plus grand télescope mondial entre 1975 et 1993.

Vous pouvez visiter l'observatoire en consultant le site d'Astroqueyras.

◎ La chapelle Sainte Élisabeth -
^{Lat: : 44.677053 - Long: : 6.900555 - Chapelle}

Cette chapelle est privée et fut construite par Pierre Isnel qui s'y fit enterrer avec sa femme et sa fille.

Toute simple, toute sobre, bordée par la maison Rolland, la chapelle, sans fenêtres, fermée par sa vieille porte, est sobrement et simplement décorée ; juste quelques tableaux difficilement visibles par l'orifice étroit ouvert dans la porte. La nef et le chœur sont séparés par un chancel bien plaisant en ce lieu si dépouillé.

◎ La mine de cuivre -
^{Lat: : 44.678367 - Long: : 6.915172 - Souterrain, mine, carrière}

C'est vers 1842 que le gîte cuivreux fut redécouvert par un certain Albert, garde-mine de la région de Briançon. Cette redécouverte vit quelques habitants se lancer dans l'exploitation du filon et c'est en 1901 que se crée la SA des Mines de Cuivre de Saint-Véran ; elle fermera en 1907 pour manque de rentabilité et difficultés d'exploitation. 1912 voit relance de l'activité et progrès des techniques d'exploitation ; la mine souffre du problème d'évacuation du minerais qui se fait à dos d'homme ou de mulet.

La mine fermera définitivement en 1961.

◎ Le cimetière paroissial -
^{Lat: : 44.700210 - Long: : 6.867930 - Cimetière ou tombeau}

L'Église voit le cimetière paroissial la ceinturer comme dans multiples paroisses chrétiennes.

L'Église étant lieu sacré par excellence et, en autres temps ou Foi et Spiritualité étaient de chaque instant, les défunts souhaitaient se voir enterrer le plus près possible de leur Église ; cela leur permettait d'être plus proche des reliques du saint conservés dans l'Église. Le cimetière autour de l'Église rappelait aussi aux fidèles que la vie a une fin et qu'il nous est nécessaire de ne pas oublier l'autre monde. Ce rappel se voit aussi dans les danses macabres: N'oubliez pas que vous êtes mortels et que votre temps terretre est limité contrairement à votre vie en Au-Delà. Elles sont charmantes de simplicité ces croix, toutes de Bois.

◎ Le Cimetière protestant -
^{Lat: : 44.698519 - Long: : 6.864030 - Cimetière ou tombeau}

Les guerres de religion ayant laissé des traces, Saint-Véran voit deux cimetières exister sur son territoire. Le cimetière du Raux, bien envahi par les herbes folles, est le cimetière des protestants.

Ceinturé de son mur en pierre protégeant le lieu de nos derniers repos du bétail et autres animaux, le cimetière est fermé par une porte en fer forgé. Quelques tombes, envahies par les herbes se voient le long du mur opposé à la grille.

◎ Le Temple protestant -
^{Lat: : 44.698605 - Long: : 6.870441 - Temple}

C'est vers 1550 que nombreux calvinistes s'installèrent à Saint-Véran. Guerrres religieuses faisant, ils incendièrent l'Église et la pillèrent, n'oubliant pas d'occire quelques ecclésiastiques au passage puis imposant leurs consuls, tous protestants en 1600. L'Édit de Nantes, en 1598, apaisera ces sanglantes réjouissances. Sa révocation par Louis XIV° en 1685 rallume les conflits et, en 1686, certains huguenots, quittant Saint-Véran, incendiront le quartier de La Ville puis iront admirer leur travail du sommet de La Marroun.

17 maisons brûlèrent ce jour-là mais nous ne savons s'ils brûlèrent leurs maisons ou celles des autres !

◎ Les cadrans solaires -
^{Lat: : 44.700439 - Long: : 6.868043 - Cadran solaire}

Disséminés dans les hameaux de Saint-Véran, les cadrans solaires donnaient l'heure au moindre coût et pollution inexistante ; ils portent tous une morale ou proverbe.

Sur la D5, à droite en montant vers Le Villard et daté de 1840 vous verrez un cadran orné d'un toucan et d'un gobe-mouche. Chasseur actif et infatigable, le gobe-mouche invite au travail et à l'activité, excluant donc paresse et oisiveté ; le toucan, restant à la cime des arbres, bien en vue, formant des petits groupes, s'échangent de la nourriture, se toilettent les uns les autres. Peut-être faut-il voir le message à comprendre dans ces comportements animaux.

◎ Les maisons à fustes -
^{Lat: : 44.700859 - Long: : 6.867442 - Maison remarquable}

Les maisons de Saint-Véran sont appelées Maisons à fustes. Elles sont formées d'un rez-de-chaussée aux murs épais de 50 à 70 cm surmontés d'une construction de troncs usuellement en bois de mélèze. Les troncs provenaient surtout de la Forêt de Beauregard, située au-dessus des hameaux ; avant le XVI° et XVII° siècle, ces alpages actuels étaient grande et belle forêt de mélèzes.

Les maisons étaient couvertes d'un toit en planches de mélèze ou en lauzes, pierres plates que vous admirerez sur certaines bâtisses.

◎ Oratoire Sainte Luce -
^{Lat: : 44.694607 - Long: : 6.874934 - Oratoire}

Oratoires et petit patrimoine religieux sont non seulement nombreux à Saint-Véran mais aussi bien entretenus par la commune.

Le plus vieil oratoire est celui de Notre-Dame de l'Assomption qui se trouve entre le Bois des Amoureux et le pied du téléski de Sainte Marie-Madeleine. L''oratoire dit de Sainte Luce est consacré au Sacré Cœur de Jésus ; la proximité du Rif de Sainte Luce lui ayant donné nom. Vous trouverez aussi un oratoire consacré à St Véran et St Claude, ainsi qu'un autre consacré à St Antoine de Padoue, saint efficace si vous perdez votre chemin !
N'oubliez pas de lever le nez pour y admirer les niches murales, 5 niches, les Croix de Mission ou le calvaire réalisé en fonte.