Rabou: Le village accroché à son promontoire
L'autorité et l'administration, qu'elle soit royale ou seigneuriale, se faisait par nomination ; charge au possesseur de la charge d'en tirer revenu, moyennant respect des règles, lois et décrêts. Rabou ne pouvait échapper à la règle et se vit dotée d'un lieutenant en 1788, un an avant que le prix du pain et les mauvaises récoltes successives, ne provoquent les émeutes parisiennes qui verront 1789 et sa grande Révolution...
Gap, 25 août 1788
Nous, Doyen, chanoines et chapitre de l'Église cathédrale Notre-Dame de Gap, seigneurs directs, universels et hauts justiciers de Rabou, Chaudun et Saint-Laurent-du-Cros
Savoir faisons à tous ceux qu'il appartiendra, qu'étant bien informés des bonnes vies, moeurs, probité, religion catholique, apostolique et romaine, suffisance, capacité et âge de messire Jacques-François-Joseph ROCHAS ; avocat en la Cour, Nous l'avons, par ces présentes, nommé et pourvu de la lieutenance aux judicatures de Rabou, Chaudun et Saint-Laurent-du-Cros, pour en jouir aux honneurs et droits y attachés. Mandons, à cet effet, à tous nos justiciables de le reconnaître en qualité de Lieutenant aux-dites judicatures, et de lui obéir dans toutes les fonctions de sa charge, après toutes fois qu'il aura prêté le serment en tel cas requis et nécessaire. Les présentes revocables à notre volonté ; auxquelles nous avons fait apposer le sceau des armes du chapitre, signées de notre main et contresignées par notre secrétaire.
Donné à Gap, en assemblée capitulaire, le vingt-cinq août mil-sept-cents-quatre-vingt-huit.
Signé: BOSCO, doyen ; CÉAS, prévôt et chanoine ; TOURNU, chanoine sacristain ; LABASTIE, chanoine ; SAINT-GÉNIS, chanoine, BRUTINEL, chanoine ; de REYMOND, chanoine théologal ; MARCHON, chanoine.
Par Mandement: de CAZENEUVE, Chanoine secrétaire.
