■ Orpierre casse sa cloche !
À Orpierre, comme dans toutes les communes de France, le 11 novembre 1919, premier anniversaire de l'Armistice, fut célébré par multiples sonneries de cloches.
Le clocher de l'église d'Orpierre fut littéralement envahi par tout ce que la commune connaissait de jeunes hommes, anciens combattants ou trop jeunes pour avoir été envoyé à la boucherie.
Ils sonnèrent les trois cloches de l'église à toute volée, toute la journée carillonnant avec belle vigueur...
À Orpierre, comme dans toutes les communes de France, le 11 novembre 1919, premier anniversaire de l'armistice, fut célébré par de multiples sonneries de cloches. Le clocher de l'église d'Orpierre fut littéralement envahi par tout ce que la commune connaissait de jeunes hommes.
Ils sonnèrent les trois cloches de l'église à toute volée, toute la journée et carillonnèrent, avec vigueur, tant et si bien, que la cloche la plus ancienne en fut fêlée et commença à sonner d'un son particulièrement désagréable; elle pesait 380 kilogrammes.
Vérification effectuée, la fonte de cette cloche fut décidée et souscription fut ouverte pour collecter des fonds. Ceux-ci recueillis, la cloche descendue fut transportée sur une charrette jusqu'à la gare d'Eyguians pour être expédiée vers Lyon, à la fonderie.
Cette cloche portait une inscription qui fut relevée lors de ce transport funèbre. Ces gravures comportaient trois lignes se terminant chacune par une main à l'index allongé pointant vers le sommet de la cloche. Un Christ et une Vierge étaient sculptés en opposition l'un de l'autre. Le texte relevé précisait les noms des parrain et marraine ainsi que le nom du curé et du maire. Il était gravé en lettre majuscules capitales et le voici textuellement:
- Marie Sauve Terre. L'an de grâce 1823, sous le règne de Louis XVIII, M. d'Autard de Bragard, chef de Bataillon du Génie, chevalier de St-Louis et de la Légion d'Honneur, parrain. Madame des Achards de Sainte-Colombe, comtesse de Fortia d'Urban, marraine. Sous la Mairie de M.Faure, M. Chevandier étant curé d'Orpierre.
Sur le bord inférieur se lisait le nom de la fonderie et du fondeur:
FONDERIE DE C.T. PIERRE A MARSEILLE, BAUDOIN ; FONDEUR
Nous étions le 11 novembre 1919...