Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul

Nantes

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■ Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul

Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul est né à Nantes le 30-10-1891.

Il mesurait 1.65 mètre, avait les cheveux et sourcils châtains foncés, les yeux marron, le front moyen, le nez busqué, le menton non défini et le visage ovale. Guy-Marie-Vincent de Paul avait passé son Brevet d’Instruction Primaire.

Il décèdera le 29-08-1917 à Chartres ; il avait 26 ans.

Non Mort pour la France en 1914-1918, mort accidentelle en dehors du service, il était 2° Canonnier-conducteur au 226° RAC.

Lors de son incorporation militaire, il était Étudiant.

Ne l'oublions pas et gardons lui mémoire !


Nantes

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  • FrançaisNantes
  • BrezhonegNaoned
    ( Breton )
  • Population314 138
    GentiléNantais
  • Superficie65,19 km²
  • Densité4818.81 /km²
  • Latitude47° 13 '5" N°
    Longitude1° 33 '17" W°
  • Latitude47.218151°
    Longitude-1.554636°
  • Nantes33 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul

Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul

◎ États de service

  • 07-01-1916 => Habite à Marsac-sur-Don, Incorporé au 49° RA de Poitiers, arrivé le 8, 2° canonnier-conducteur
  • 01-04-1917 => Versé au 226° RAC
  • 29-08-1917 => Décédé lors d'un accident de chemin de fer en gare de Chartres
  • Citation le 04-07-1917 à l'ordre du 30° Corps d'Armée => Bardoul, Guy, 2° canonnier-servant, le 21 juin 1917, après avoir servi sa pièce sous un très violent bombardement d'obus de gros calibre, s'est porté spontanément sous le bombardement qui continuait à l'aide d'un camarade blessé qu'il a dégagé d'un amas de décombres en flammes, donnant l'exemple du plus grand courage

⌘ Bardoul Guy-Marie-Vincent de Paul

Né à Nantes le 19 juillet 1897, Guy-Marie-Vincent de Paul Bardoul est le fils d'Emerand Bardoul, maire de Marsac, Conseiller Général de Loire-Atlantique, alors Loire-Inférieure, pour le Canton de Guéméné-Penfao. Il fit sa rentrée 1913 au Collège Saint-Sauveur de Redon. Bachelier en 1915, il est incorporé au 49° Régiment d'Atillerie de Poitiers, régiment dans lequel il suivra sa formation militaire. Il part aux Armées en avril pour être affecté au 226° RAC nouvellement constitué ce 1° avril 1917, date à laquelle il apparaît pour la 1° fois dans l'annuaire de l'Armée française.

Le 226° RI est majoritairement constitué de jeunes soldats de la classe 17 et des derniers appelés de la classe 1916, tous n'ayant jamais été au feu. Pour encadrer ces bleus, des sous-officiers devant retourner au front et des hommes rappelés du front pour intégrer le 226° RAC. Les officiers blessés revenant des dépôts et des officiers mutés d'autres régiments.

Le 226° montera au front dans les Monts de Champagne, entre Auberive et Thuizy. Il y reste jusqu'au 27 juillet 1917, compte ses premiers morts et voit ses premières citations.

Le 6 août 1917 voit le 226° à Verdun, en batterie près de Douaumont et reste dans la région jusqu'au 22 septembre. Il est fortemetn éprouvé par les bombardement allemands au 380 pour le 1° groupe, et 420 pour le 2° ; sans compter les obus asphyxiants. Encore cité, il renouvelle la moitié de son personnel.

TGuy écrit le 22 juin 1917

Gourbi
Gourbi et abri de téléphoniste en région de Verdun

Hier soir, nous étions à jouer à la manille dans le gourbi quand les boches nous envoyèrent quelques obus, tout près. Alors , nous avons interrompu la manille. Les obus contiuaient toujours à tomber, juste sur notre batterie : personne n'était très fier ; mais quand on a crié Barrage, nous sommes tous sortis du gourbi et avons tiré la pièce, malgré les obus, malgré les éclats qui pleuvaient tout autour.

On n'avait pas peur ; le chef de section et le sous-chef artificier nous aidaient et nous remontaient, faisant plus que leur devoir.

Nous tirions toujours, en nous baissant à plat ventre quand les obus tombaient. Malheureusement, à la seconde pièce,cela n'a pas été la même chose. Comme nous, ils tiraient, sans soucis de la mitraille, mais ils sont morts, victimes de leur devoir. Nous avions cessé de tirer quand un malheureux obus arriva en plein sur la 2° pièce, détruisant tout. Le sous-chef artificier avec beaucoup de sang-froid se précipita pour voir s'il y avait du mal et revint en disant: Poiraton est à moitié enterré, couvert de sang, il vit encore.

Je n'hésite pas, et cours vers Poiraton, le maître-pointeur de la 2° pièce. Il gît sous ds sacs de terre, près de l'abri aux munitions qui sautent. il faut donc l'enlever de là tout de suite. Mais, aupravant, à côté, un homem est couché qui à l'air mort ; mais, peut-être, lui reste-t-il encore un peu de vie. Je mets l'oreille près de son cœur, pour voir s'il bat encore. : plsu rien, il est mort. Alors je défais je découvre le plus vitree possible les sacs de terre qui recouvrent Poiraton. Celui-ci me reconnait bien et me dit: Bardoul, c'est toi ? je lui demande s'il souffre et s'il a quelque chose de spécial à me dire. il me répond: Non, pas trop. Écris à mes parents, à Grasse...

J'enlève toujours les sacs à terre et les caisses à fusées pour déterrer ce pauvre camarade, en appelant au secourscar je ne pouvais pas le porter seul. Le trompette m'entend et arrive ; à ce moment, nous enlevons Poiraton tous les deux. Il se plaint de la jambe ; nous le transportons dans le couloir, à l'abri du feu qui brûle et des éclats qui tombent toujours. Nous l'étendons et lui mettons une caisse, avec un manteau comme oreiller. Pendant que le trompette reste près du blessé, je vais lui chercher un quart de café, seule boisson qu'il y ait et qui lui fasse plaisir.

Nous avions bien fait de l'enlever car à ce moment tombe un autre obus tout près, renvoyant le canon démoli à l'endroit ou était enseveli Poiraton : s'il aviat encore été là, ça aurait fini de le tuer. Grièvement blessé à la tête, il perd beaucoup de sang ; après l'avoir déboutonné pour qu'il put respirer plus facilement, aidé du trompette, je lui fis un pansement le mieux possible. Mais nous sommes tous les deux, sans major, sans infirmier. cependant, un brancardier arrive et pendant qu'il reste près de Poiraton, je vais avec le trompette transporter le corps de l'homme mort, en qui nous reconnaissons le chef de la 2° pièce.

Nous l'emmenons un peu plus loin ; il est lui aussi blessé à la tête : nous la lui appuyons contre une caisse et je lui enlève ses affairespour les porter au capitaine. ; puis nous allons retrouver la sape des téléphonistes où sont les trois officiers.

Le capitaine pleure ; je m'approche de lui et lui dit: Mon capitaine, Poiraton est gravement blessé ; je l'ai déterré des sacs de terre sous lesquels il était et, avec le trompette, nous lui avons donné les premiers soins. Le Guelvout, le chef de pièce, est mort : Voici ses affaires. Le capitaine, très ému ne répond rien d'abord, et il me dit quelques instants après : Et les autres... ; je lui réponds que je ne savais pas où ils étaient.

Après un spectacle aussi épouvantable, j'étais heureux de voir que ma pièce n'avait pas eu de pertes. Ils ont été préservés ; à peine venaient-ils de tirer, car la pièce était chaude, et de se mettre à l'abri dans la sape, qu'un obus vint tomber sur l'abri à munitions, y mettant le feu.

L'aspirant, le chef de section, le chef de pièce m'on dit que ce que j'avais fait était très bien ; le colonel du régiment est venu avec le colonel commandant l'artillerie divisionnaire, le capitaine leur dit que nous avions été admirables ; ils nous ont adressé leurs plus vives félicitations.

J'ai bien remercié le Sacré-Cœur et la sainte-Vierge de m'avoir protégé ; continuez à prier pour votre Guy.

Lettre du 22 juin 1917

TGuy écrit le samedi 23 juin 1917

Quelle soirée nous avons passé avant-hier !

Je me rappellerai toujours la nuit du jeudi 21 juin 1917, sur les pentes du Mont-sans-Nom en Champagne. Ce sera pour moi un souvenir inéffaçable, comme du reste pour tous mes camarades.

Je n'avais encore jamais vu un sepctacle pareil, aussi beau et aussi tragique. Sous la mitraille boche, nous tirions quand même pour défendre nos fantassins: officiers et sous-officiers qui avaient fait la campagne n'avaient encore jamais vu cela ; les fantassins peuvent nous dire un grand merci ; la 2° pièce s'est fait tuer pour eux ; tous les servants, avec leur chef de pièce, un jeune brigadier plein d'avenir, de la classe 17 comme moi, sont morts à leur poste. C'est superbe !

Pour la 1° pièce, c'est miracle si elle n'a pas encore été démolie ; il faut en remercier Dieu qui, encore un fois, nous a protégés.

Lettre du 23 juin 1917

TGuy, la mort

Guy fut envoyé à Fontainebleau pour y suivre des cours ; il y restera su 20 juillet au 16 août et bénéficiera d'une permission pour se rendre chez les siens. À son retour, se retournant vers Verdun, il sera victime d'un accident de train en gare de Chartres le 29 août 1917, à 6 heures du soir. Il comptait s'arrêter à Paris pour y visiter son frère, Emerand, caporal au 330° RI, qui grièvement blessé au Mont Cornillet, était en convalescence à Poissy.

Une cérémonie religieuse fut célébrée à l'hôpital mixte de Chartres le dimanche 2 septembre. Le cercueil de Guy, recouvert d'un drapeau tricolore, d'une simple croix de bois et d'un bouquet de fleurs offert par la supérieure, fut escorté par un piquet du 26°. Le Colonel du 26° RRAC ainsi que le commandant de la place de Chartres accompagnèrent le cercueil jusqu'à la gare.

Guy Bardoul sera inhumé le 4 septembre au cimetière de Marsac-sur-Don, en Bretagne.