◎ D’am steredenn dianket
War varlenn prenestr an ti kozh
Teir falz, un higolenn
Ur morzhol, un annev.
War c’horre — an eil war eben
Div votezig koad melen
O choukoù lêr du.
Pri o doa paket du-hont
E dismantroù Hent an Ametist
Botoùigoù koad melen !
Botezigoù va steredenn !
Hag he c’hofignonoù glas-noz
Ma ‘deus steuet warno ar gevnidenn
He rouedig aerel rodheñvel !
— Peur e teuy en-dro
Va steredenn he zroad mibin ?
… Va steredenn zo klañv
Ha du eo va deiz ha du va noz !
… Sellout a rit dre brenestr an ti kozh
Botoùigoù koad melen
Peur e teuy en-dro hor steredenn ?
Anjela Duval
21 a viz Du 1970
◎ À mon étoile disparue
Sur l’appui de la fenêtre du vieux logis
Trois faux, une pierre à aiguiser
Un marteau, une enclume.
Par-dessus — l’un sur l’autre
Deux petits sabots de bois jaune
Aux brides de cuir noir.
Ils avaient ramassé de la boue là-bas
Dans les ruines du Chemin des Améthystes
Petits sabots de bois jaune !
Petits souliers de mon étoile !
Et ses chaussons bleu nuit
Sur lesquels l’araignée a tramé
Son filet aérien et solaire !
— Quand le retrouvera-t-elle
Mon étoile, son pied agile ?
… Mon étoile est malade
Mes jours sont noirs, noires mes nuits !
… Vous regardez par la fenêtre du vieux logis
Petits sabots de bois jaune
Notre étoile reviendra-t-elle ?
Anjela Duval
21 novembre 1970 - Traduction: Paol Keineg