Situé au centre du cimetière de l'ancienne commune, au cœur des tombes familiales, le Monument aux morts de Keryado fut érigé en 1921 d'après les projets d'un certain Pierre Lorenzi. Un obélisque porte une plaque de marbre blanc sur chaque face ; sous l'arme dans laquelle servait le soldat, une longue liste égrène le nom des 193 morts de l'ancienne commune de Keryado ainsi que leur grade. Situées sur le fût du monument, d'autres plaques de marbres nous font connaître les noms des morts de 1939-1945 dont celui de Théophile Kerlir, torturé et fusillé à Kerfany-les-Pins en Moélan ; son corps fut rapatrié par sa famille originaire du Bourgneuf, alors des fermes, et enterré décemment en ce cimetière.
Au sommet de l'édifice, un buste de soldat portant drapeau. Le monument est entouré de quatre mâts voyant drapeau français. Six obus liés par une chaine délimitent le carré sacré de la Mémoire. De chaque côté, dirigés vers l'entrée du cimetière, deux crapouillots montent la garde et protègent la mémoire de ces hommes, tous trop jeunes pour être sacrifiés aux autels des États.
⤇ 99 soldats nés ou vivant dans la commune et décédés de faits de guerre sur un total de 12003 intégrés dans notre base mémorielle ; soit 0.82%
Les Monuments aux Morts rappellent les soldats morts pour le pays lors des derniers conflits. C'est la guerre franco-prussienne de 1870-1871 qui verront apparaître les premiers Monuments aux Morts du pays.
Toutes les communes de France ou presque voient leur monument édifié après la guerre de 1914-1918. L'épitaphe la plus courante est Morts pour la France sauf l'Alsace-Lorraine qui grave un Morts à la Guerre bien compréhensif.
Les Monuments aux Morts sont souvent oubliés lors de nos visites ; pourtant ils sont tranche d'Histoire importante et douloureux rappel des folies humaines.
Par cette page, nous tentons de redonner existence à ces hommes et lutter contre ces vents de l'oubli qui les efface.
Ayons mémoire et respect pour ces hommes qui donnèrent leur vie pour le Pays.