Riec-sur-Belon

Derrien et Néventer combattent le dragon

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■ Derrien et Néventer combattent le dragon

Après un long voyage en Terre Sainte, les chevaliers bretons Derrien et Néventer revinrent en leur terre natale et bénie: la Bretagne !

Leur chemin fut bien long et les vit vivre multiples et pacifiques aventures après bien durs combats et multiples dévotions en Palestine. Leur retour vit multiples détours et ils profitèrent de cette croisière pour visiter différents pays, s'arrêtant en Égypte pour y découvrir les pyramides, faisant pause à Carthage et multipliant les excursions tous horizons.


Riec-sur-Belon

riec-sur-belon

  • FrançaisRiec-sur-Belon
  • Population4 307
    GentiléRiécois
  • Superficie54,64 km²
  • Densité78.83 /km²
  • Latitude47° 51 '34" N°
    Longitude3° 42 '37" W°
  • Latitude47.842859°
    Longitude-3.693660°
  • Riec-sur-Belon18 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Derrien et Néventer combattent le dragon

Il y a maintenant bien longtemps,
bien des années...
Bien des siècles...


Néventer et Derrien, preux chevaliers bretons ayant guerroyé et prié de longues années en Terre Sainte, air marin, ajoncs et crêpes leur manquant, se décidèrent à rentrer en Bretagne pour y couler jours agréables. Ayant visité rives et peuples de Méditerranée, goûté mets multiples et variés, affronté tempêtes et détroit de Gilbraltar, ils arrivèrent enfin en Bretagne puis, après visite à nantes et autres lieux saints de Bretagne, arrivèrent le long du Dour Don pour y voir le pauvre Élorn, seigneur de La Roche-Maurice, se précipiter dans la rivière du haut de ses murailles ; ce plongeon est réalité historique prouvé par un élément indiscutable: le Dour Don s'appelle maintenant Élorn en souvenir de cet évènement !

Sauvé par Néventer et Derrien, il leur donna son nom et les raisons de cette tentative de suicide: un terrible dragon ravageait la région et dévorait allègrement ses habitants. Tout le monde mangé, sauf sa femme et son enfant, Élorn, étant désespéré, Néventer et Derrien lui proposèrent de le débarrasser de ce dragon. Tout travail méritant salaire, il lui demandaient de se convertir et quitter le paganisme.
Élorn accepta, les chevaliers se mirent en branle.

Arrivés près de la caverne où gîtait le dragon, Néventer et Derrien lui intimèrent l'ordre de sortir au nom de Jésus-Christ. Ne pouvant refuser cet ordre, le vil dragon sortit de sa tanière et, sifflant, hurlant et crachant, il épouvanta hommes et animaux à 100 lieues à la ronde.

La taille du monstre était extraordinaire et terrible: il faisait une dizaine de toises de long, avait le corps plus gros qu'un cheval, il avait tête de coq comme un basilic, son corps était couvert d'écailles épaisses et tranchantes, sa queue longue battait violemment à tout instant, ses pattes étaient armées de griffes puissantes et malodorantes, son énorme gueule pouvait avaler une vache d'un seul coup et son regard foudroyait un homme d'un seul regard...

Néventer et Derrien posèrent pied à terre. Leurs chevaux, terrifiés s'enfuirent au plus loin, galopant jusqu'à mourir de fatigue.

Sans peur, nos preux chevaliers ne dégainèrent même pas l'épée et, faisant signe de Croix, pardonnèrent au dragon au nom du Christ, puis, celui-ci domestiqué, lui passèrent une laisse qu'il accepta avec docilité. Rentrant au château, nos deux héros accompagnés de leur caniche à écaille, offirent le dragon à Rieg, fils d'Élorn puis, la région devenue calme, rentrèrent à Brest présenter leurs hommages et raconter leurs aventures au Roi Roi Brutus Breizh ; de longues mémoires à conter...

◎ La mort du dragon

Rieg, alors enfant en bas âge, garda son dragon de longues années. Celui-ci, doux et fidèle, broutait de l'herbe dans les prés, mangeait des feuilles et était d'une gentillesse extrême avec hommes et animaux de la région.

Rieg, devenu adulte, fit choix de religion et se retira du monde pour vivre comme ermite de grande sainteté. Il resta seul et vécu plus de 40 ans avec son dragon, retiré au fond d'une de ces immenses et mystérieuses landes et forêts bretonnes. L'âge venant, Rieg et dragon devenant bien vieux, le dragon ne pouvant plus brouter ou chasser pour Rieg, voyant son maître et ami s'affaiblir ; il se sentait lourde charge pour Rieg. Par un bel été alors très chaud, il demanda à son saint patron, d'aller à la plage prendre un bain.

Arrivés à Plounéour-Trez, leurs serviettes de bains sous le bras pour l'un et sous l'aile pour l'autre, ils se posèrent à Pontusval et prirent un bain dans ce superbe paysage.

Très âgé et bien faible, Rieg resta barboter. Toujours téméraire, le dragon s'élança vers le large mais dans un lieu maintenant appelé Poulbeuzanézal, il perdit pied et se noya sans pouvoir être secouru par Saint Rieg.

Lors de vos bains et bronzettes à Plounéour-Trez, vous aurez pensée pour ce brave dragon et pour la peine ressentie par Saint Rieg qui se retira définitivement au Monastère de Landévennec.


Source: Mémoires de Famille - K. Le Bellec - Textes déposés - Tous droits réservés pour tous pays