■ Naufrage
Combrit, 3 janvier - Le lougre Goéland, de l'Ile de Ré, venant de Lannion avec un chargement d'avoine de 50 tonneaux à destination de Bordeaux, a touché sur les Voleuses de la pointe de Mousterlin, à onze heures du soir dans la nuit de la tempête du 21 au 22.
L'équipage a quitté le navire et a atterri à quatre kilomètres environ à l'est de l'Ile Tudy, où il a pu se sauver. Le navire a fait côte le 22, vers huit heures du matin, à la pointe de Combrit en face du sémaphore et s'est défoncé sur les roches.
Le Courrier du Finistère, samedi 4 janvier 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !