Dimanche, une automobile parcourait la rue Carnot à Lorient à une allure très rapide. Un enfant, une grande personne même, se fut trouvé sur son passage qu'elle eût été renversée, fortement contusionnée, tuée peut-être.
Maintenant que l'usage des automobiles est entré dans nos moeurs et que ce nouveau moyen de locomotion est devenu à la mode, nous pensons que la municipalité de Lorient devrait prendre des mesures dans le but de réglementer la vitesse des automobiles dans les rues afin d'éviter des accidents.
LE NOUVELLISTE DU MORBIHAN, 3 novembre 1898
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !