Vol massif de pommes
Briec, 6 novembre - Dans la nuit du 3 au 4 courant, des malfaiteurs ont pénétré dans le jardin de M. Pierre Le Roux, propriétaire et commerçant au bourg de Briec, et ont dérobé une grande quantité de pommes, que M. Briec conservait précieusement pour ses hôtes. Pour pénétrer dans le jardin qui est entouré d'une haie vive d aubépines, mesurant deux mètres 50 de hauteur environ, les malfaiteurs se sont introduits par des clairières donnant sur la route de Briec à Pleyben. Des empreintes de pas y ont été relevées et la gendarmerie, prévenue, enquête activement.
L'OUEST-ÉCLAIR, 8 novembre 1908
Attentat à Briec
Briec, 6 novembre - Une femme plus qu'honorable, Madame Odeyé, femme du greffier de la justice de paix de Briec, rentrait chez elle vers neuf heures un quart du soir, venant d'un village voisin, lorsqu'un individu qui s'était approché pieds nus derrière elle, la saisit tout à coup et lui prenant la tête et les mains chercha à l'entrainer dans un champs voisin et la terrasser.
La malheureuse femme se debattit avec énergie, si bien que le malfaiteur, craignant d'être surpris, s'enfuit, et Mme Odeyé put rentrer chez elle plus morte que vive.
D'après son signalement, cette brute serait un paysan du pays âgé de 25 à 30 ans
La justice a commencé une enquête.
L'OUEST-ÉCLAIR, 15 juillet 1902
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !