Montpellier bat Billancourt
Boulogne-Billancourt, 8 janvier - Par 4 buts à 1, Montpellier a battu le C. 0. Billancourt.
Pendant la première mi-temps, Billancourt donne l'impression de pouvoir tenir en échec Montpellier, et c'est pourtant Montpellier qui marque lepremier but par Gérard.
Billancourt égalise sur pénalty, puis rate de belles occasions dans les dernières minutes de la première mi-temps.
Montpellier attaque très fort et marqua deux fois encore. La deuxième mi-temps est tout à l'avantage de Montpellier, grâce à ses excellents demis. Mais Billancourt se défend courageusement et ce n'est que trois minutes avant la fin que Montpellier marque son quatrième but.
LE PETIT PARISIEN - 9 janvier 1933
Incendie criminel
Boulogne-Billancourt, 8 décembrer - Un incendie, causé par la malveillance, s'est déclaré hier soir à huit heures à Billancourt, dans les ateliers de M. Bèlesève-Bidanet, entrepreneur de charpentes.
Les pompiers de la rue Dubuis s'en sont rendus maîtres au bout d'une heure de travail.
Les ateliers de M. Bèlesève sont fermés depuis cinq heures du soir, et personne ne demeure dans les ateliers, composé seulement de longs hangars. La foule formait des conjectures diverses sur les causes du sinistre, lorsque le bruit se répandit qu'une jeune fille venait d'être arrêtée comme en étant l'auteur.
La rumeur publique était vraie. Une ouvrière repousseuse, Juliette Chenvier, âgée de dix-huit ans, demeurant avenue des Princes, à Boulogne, s'était rendue à la gendarmerie de Billancourt.
- Arrêtez-moi, dit-elle au brigadier. Je viens de mettre le feu chez M. Belesève. Je suis vengée et contente.
Juliette Chenevier passe pour entretenir des relations intimes avec le maitre charpentier, et c'est pour se venger des infidélités de ce dernier qu'elle a mis le feu à son établissement.
Les dégâts sont évalués à 9,000 francs.
LE PETIT PARISIEN - 10 décembre 1880
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !