⌘ Aulan: Presse ancienne
Castellar: La place Clémenceau vers 1950
■ Au Soudan
Cheikh SoleimanPrésident des commerçants de Khartoum et gros marchand d'esclaves
Année: 1882 ■
L'évacuation de KhartoumKhartoum serait déjà évacué à cette heure. Le colonel Coëtlogon est sorti de la ville avec 3,200 hommes de troupes, suivis de 7 à 8,000 personnes. On ignore si cette immense caravane pourra atteindre Kassala. On craint pour elle une attaque des Abyssiniens ; il est malheureusement probable que les tribus révoltées ne lui acccorderont pas le passage.
Le général Baker quitte Souakim dans l'intention de se porter au devant du colonel Coetlogon ; il se rabattrait ensuite sur Singat afin de délivrer la garnison assiégée.
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La marche du Mahdi84,000 hommes sont partis d'El-Obeïd dans la direction de Khartoum. Plusieurs tribus de bédouins habitant les rives du Nil se sont déclarées en faveur du Mahdi.
Les insurgés ont pillé Helouan, près de Khartoum. Ils marchent en grand nombre vers Rufaz, sur la rive orientale, et vers Musalamia, sur la rive occidentale du Nil bleu.
Il n'y a dans cette région que de petites garnisons égyptiennes.
Le télégraphe entre Khartoum et Sennaar est constamment détruit.
Le Mahdi est maître de tout le pays, de Berber à l'équateur. La population de Berber fuit devant lui.
Toutes les tentatives d'embaucher les Bédouins et de les amener à combattre le Mahdi ont échoué. Les seules tribus accessibles demandent des sommes exorbitantes pour se ranger sous les drapeaux égyptiens.
On assure que des tribus de la Tripolitaine sont en marche pour aller rejoindre le Mahdi.
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L'invasion abyssinienneDes lettres de Massouah annoncent que le roi d'Abyssinie fait des préparatifs pour attaquer immédiatement les places situées sur la côte égyptienne de la mer Rouge.
LA CROIX - 16 janvier 1884⌘ Presse ancienne
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !