■ La fête des pompiers
Vinsobres, 29 avril - Mineurs, artilleurs, pompiers, et, en général, toutes les corporations qui manipulent les explosifs ou combattent le feu, célèbrent, le 4 Décembre, la fête de sainte Barbe.
Ce jour-là, par toute la France et jusque dans les moindres villages, les braves gens qui, par dévouement bénévole, se soumettent, d'un bout de l'année à l'autre, à tous les risques du danger, se réunissent pour banqueter joyeusement. C'est bien le, moins qu'ils s'amusent une fois l'an.
Dans nos villes et nos villages, les pompiers sont, en général, des gens de métier, des ouvriers du bâtiment, des maçons, couvreurs, zingueurs, charpentiers, des travailleurs familiarisés avec le péril et accoutumés, non pas à jouer, mais à lutter avec le feu.
La fête de Sainte-Barbe est pour eux, en quelque sorte, une fête corporative dont il importe de maintenir la tradition. Les municipalités s'honoreraient en la favorisant et en concourant à donner un peu de joie à tous ces braves gens qui, spontanément, donnent, pour le salut de leurs semblables et pour la sauvegarde du bien d'autrui, leur énergie, leur dévouement et leur héroïsme.
LE PETIT JOURNAL - 5 mai 1908
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !