■ Violences à Villechien
Villechien, 28 avril - Il y a quelque temps, M. Pottier, de Villechien, témoigna devant la correctionnelle contre son voisin Vaudouer, charron, qui avait frappé sa femme en instance de divorce.
Vaudouer qui reproche à Pottier de l'avoir fait condamner, ne peut lui pardonner sa déposition et, depuis cette époque, il l'injurie journellement. Les injures ne lui suffisant plus, il vient de se livrer à des voies de fait sur Mme Pottier qui s'interposait entre les deux adversaires sur le point de se cogner. Plainte a été portée.
L'OUEST-ÉCLAIR - 1° avril 1907
Orages à Villechien
Villechien, 28 avril - Dans la nuit de dimanche à lundi, dit le Mortainais, un orage mêlé de grêle et accompagné de violents coups de tonnerre a éclaté sur notre contrée, et, vers trois heures du matin, la foudre s'est abattue sur la flèche de l'église de Villechien, qu'elle a réduite en cendres.
Réveillé dès les premiers moments, M. l'abbé Hardy, vicaire de la paroisse, s'occupa activement de transporter au presbytère les vases sacrés et les divers autres objets du culte, dont il parvint ainsi à sauver la plus grande partie, sinon la totalité.
Pendant ce temps, M. de Ponthaud, propriétaire du château voisin, dépêchait en toute hâte à Mortain un de ses domestiques, qui mit une telle diligence à remplir sa mission, que, bien avant quatre heures, les autorités et la gendarmerie étaient averties. Les pompiers, prévenus à domicile, partaient de Mortain sur les cinq heures, emportant deux pompes et le matériel nécessaire pour les faire fonctionner.
Après une-course rapide et pénible nos pompiers arrivaient ; tout le mondé se mettait à l'œuvre; malheureusement, tant d'efforts n'ont pu sauver le bâtiment d'une ruine complète.
Dès avant l'arrivée des secours venus de Mortain, la cloche de l'église, à demi-fondue par le fluide électrique et par la chaleur intense de l'incendie, était tombée dans la nef, entraînant avec elle les débris de la flèche embrasée, ainsi qu'une partie de la toiture, et, au moment ou les pompes allaient être mises en jeu, le reste des combles s'abîmait en une fournaise incandescente entre quatre murailles calcinées. ll restait alors à concentrer et à éteindre les flammes dans leur foyer primitif et à les empêcher d'envahir les fermes voisines. C'est vers ce but que furent dirigés tous les efforts et on eut le bonheur de l'atteindre.
LE CONSTITUTIONNEL - 8 novembre 1863
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !