Verberie

Anecdote locale
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■ Jeanne Haruillier, sorcière

Jean Bodin fut économiste, théoricien, philosophe mais aussi haut-juge spécialisé en sorcellerie.

Le 30 avril 1578, une femme, Jeanne Haruillier, comparaissait devant lui pour faits de sorcellerie ; sorcellerie à laquelle il croyait profondément. Elle était accusée d'avoir fait mourir plusieurs hommes et de multiples animaux...



Verberie

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  • FrançaisVerberie
  • Population3 700 hab.
    Gentilé
  • Superficie15,05 km²
  • Densité245.85 hab./km²
  • Latitude49° 19 '0" N°
    Longitude2° 44 '60" E°
  • Latitude49.316700°
    Longitude2.733330°


⌘ Jeanne Haruillier, sorcière

Jean Bodin fut économiste, théoricien, philisophe mais aussi haut-juge spécialisé en sorcellerie. Le 30 avril 1578, une femme, Jeanne Haruillier, comparaissait devant lui pour faits de sorcellerie ; sorcellerie à laquelle il croyait profondément.

sorciere
Sorcière

TLes faits

Accusée d'avoir fait mourir plusieurs hommes et de multiples animaux, Jeanne fut arrêtée et interrogée sur faits de sorcellerie. Qui sont les délateurs, nul ne le sait ; peut-être des jaloux, un homme qui la convoitait, un mendiant à qui elle refusa l'aumône, ou une jalousie de voisinage. En ce XVI° siècle, le bois est sec, les bûchers réjouissants, et l'on se retrouve au tribunal pour motif de sorcellerie avant d'avoir réalisé pourquoi.

TL'interrogatoire

Jeanne Haruillier, comme tous les suspects est interrogée dans sa geôle, ou plutôt dans cette salle de tortures où se pratique la Question à coups de brodequins, d'appareil à arracher les boyaux, de poire d'angoisse et autres joyeux instruments déliant les langues engluées dans le mensonge et la dissimulation.

Dans ses écrits, Jean Bodin affirme que Jeanne Haruillier n'a pas été torturée et qu'elle a, après avoir tenté de nier en bloc, accepté de se confesser. Elle avoua ses terribles faits sans torture ; probablement la vue de ces instruments ramenant la gégène à un doux plaisir, aura été suffisant pour lui faire avouer n'importe quoi pour éviter ces tortures qui l'attendent si elle refuse de déclarer ce que souhaite entendre Jean Bodin.

Dans ses confessions, Jeanne Haruillier avoua avoir été consacrée au Diable par sa mère dès l'âge de ses douze ans. Sa mère l'avait présentée au Diable, grand homme noir, de nature humaine, vêtu d'un manteau de drap noir. Sa mère lui dit qu'elle était la promise du Diable et qu'il la traiterait courtoisement, avec bienveillance et la rendrait heureuse.
Jeune enfant, elle renonça alors à Dieu qui la maltraitait si mal.

Elle copula alors immédiatement avec le Diable, et ceci régulièrement jusqu'à l'âge de ses cinquante ans. Quand elle le désirait, le Diable se présentait à elle immédiatement, toujours habillé à l'identique, en habit, éperonné, botté et portant épée au côté. Elle était seule à pouvoir le voir, tout comme elle seule voyait le cheval de Satan qui attendait à la porte. Alors que son mari dormait à ses côtés, elle avoua copuler avec le Diable, dans la couche conjugale.

L'enquête réalisée aux alentours démontra qu'elle avait déja été condamnée au fouet pour des faits similaires, et que sa mère avait été condamnée au bûcher par le tribunal de Senlis. Il fut aussi démontré qu'elle changeait de lieu d'habitation et de nom pour cacher ses faits de sorcellerie.

Si elle dénia beaucoup de méchancetés confessées, elle confirma le dernier homicide qui lui était imputé. Cet homicide visait un homme qui battait sa fille. Elle jeta une poudre préparée par le Diable à l'endroit où devait passer le père violent ; ce fut un autre homme qui passa, bien qu'elle n'avait aucun grief contre lui, il tomba soudain malade. Elle avoua l'avoir veillé longuement et prié le Diable de la guérir ; le Diable rompit alors ses relations sexuelles avec Jeanne. Deux jours après, l'homme mourrait.

TLa condamnation

Parce qu'elel était grande sorcière, il fut très difficile de la protéger des paysans qui voulaient la brûler. Son jugement définitif eut lieu à Verberie et elle fut condamnée au bûcher.

Le dernier jour d'avril de cette années 1578, le bûcher fatal s'allumait à ordre de Claude Duffay, procureur du Roi à Ribemont.