■ Location de presbytères
Venterol, 15 mai - La commune de Venterol, département des Alpes-de-Haute-Provence, possède deux presbytères.
Elle les avait d'abord laissés gratuitement à la disposition des desservants. Or, en 1910, le préfet mit la commune en demeure de passer un bail avec les occupants.
Le maire proposa alors des loyers de 12 et de 18 francs. Mais le préfet, les jugeant insuffisants, prit un arrété nommant un délégué spécial chargé d'obtenir la location aux conditions arrêtées par le préfet, et, à défaut de location, de faire procéder à l'expulsion des occupants.
Le maire de Venterol a déféré cet arrêté préfectoral au Conseil d'Etat pour excès de pouvoir.
Le commissaire du gouvernement Helbronner a fait observer en effet à la Haute Assemblée que s'il appartient au préfet d'approuver ou de refuser son approbation au bail d'un presbytère, il ne peut se substituer aux représentants légaux de la commune pour accomplir un acte de gestion intéressant un immeuble de son domaine privé.
Le Conseil d'Etat a estimé en conséquence qu'il y avait la un excès de pouvoir et annulé l'arrêté préfectoral.
LA CROIX - 17 mai 1911
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !