■ Mort le jour de ses noces
Riaillé, 17 mai - Dimanche dernier, Louis Branchereau, vingt-huit ans, fermier à l'Île, en Riallé, département de Loire-Atlantique, et la demoiselle Riclet, âgée de vingt-six ans, demeurant à la Planche en Riaillé, se présentaient devant le maire de Riaillé, pour contracter mariage.
La cérémonie terminée, époux, parents et amis se disposaient à quitter la mairie, quand soudain le marié s'affaisse et tombe comme foudroyé sur le parquet. On s'empresse autour de lui, on l'emporte sans connaissance dans un hôtel, le malade ne recouvre sa connaissance que fort tard dans la nuit.
Le curé de Riaillé, voyant l'état désespéré du pauvre jeune homme, vint à son chevet et là, dans la chambre de l'hôtel, le lundi matin, bénit le mariage religieux des époux, union d'un instant, car Branchereau expirait le même jour à une heure de l'après-midi.
Le corps a été transporté à Joué-sur-Erdre et la cérémonie funèbre a eu lieu mardi, à dix heures du matin, dans l'église de cette paroisse, à l'heure même ou devait être célébrée la messe de mariage.
LA CROIX - 1 juillet 1886
Un grave accident de chasse
Riaillé, 8 septembre - Un grave accident de chasse a mis en émoi la paisible bourgade de Riaillé. Lundi un habitant, M. Édouard Derouin ayant vu des perdreaux s'abattre dans un champ en fit part à un de ses amis, M. Louis Hardy, cordonnier au bourg. Ce dernier n'ayant pas de fusil à sa disposition prit celui de M. Francis Lemartre, lequel l'accompagna.
M. Lemartre resta dans un bout du champ pendant que M. Hardy battait de l'autre bout. Les perdreaux s'étant envolés. M. Hardy lâcha un coup de fusil qui atteignit M. Lemartre à la tête et à la poitrine.
Celui-ci a été criblé de grains de plomb.
Le docteur Guitard n'ayant pu se prononcer sur la gravité des blessures l'a fait diriger sur une clinique de Nantes.
L'OUEST-ÉCLAIR - 11 septembre 1929
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
