La condamnation de ces deux hommes est arrivée jusqu'à nous. Pierre Biauleet Médard Lavaux furent condamnés, d'après leurs aveux spontanés, à faire amende honorable ; bien sûr avant de cravater la corde et grimper à la potence. Avant leur exécutions, ils durent déambuler dans Passy, nu avec une seule chemise, la corde au cou, tenant chacun une torche ardente d'un poids de 2 livres - approximativement 1 kilogramme, puis, devant la porte principale du château de Passy, déclarer à haute et intelligente voix, que, témérairement et avec méchanceté, comme mal avisés, ils avaient commis superstitions, sacrilèges, impiétés, profanations, poisons,, maléfices, et, ainsi, fait mourir les chevaux et bestiaux. Ils devaient aussi crier qu'ils se repenteaient, et en demandaient pardon à Dieu, à la justice, ainsi qu'au Seigneur de Passy. Ils devaient renouveler cette opération devant l'Église de Passy, et devant audience.
Un bon repentir abrégeait les souffrances de la mise à mort ; le bourreau se faisait compréhensif et avait ordre de ne pas faire souffrir longtemps ceux qui se repentaient de bonne grâce.
Ces formalités réalisées, Pierre Biauleet Médard Lavaux furent conduits en place publique. Leur potence les attendait, dressée, droite au centre de la place de Passy. Les hommes y furent branchés et la justice passait.
Conformément au jugement, ils furent brulés et leurs cendres jetées aux vents.
Tous leurs biens furent déclarés acquis à celui à qui il appartiendra, retenue faite sur ces biens d'une amende de 1.500 livres au bénéfice du seigneur de Passy.
Nous tenons à préciser que cette Justice et jugements ne doivent être vus à l'aune de nos sociétés actuelles mais à celle de la société de l'époque.