Le Nouvel An à l'Élysée
Paris 8°, 1 janvier - Les réceptions officielles du 1° janvier ont eu lieu dans la matinée au palais de l'Elysée avec le cérémonial accoutumé.
M. Camille Chautemps, président du Conseil, et les ministres et sous-secrétaires d'État sont venus à 10 h. 30 pour assister le président de la République pendant les réceptions et visites.
Le chef de l'État a reçu à 10 h 40, M. Jeanneney, président du Sénat, les membres du bureau et les sénateurs présents, et, à 11 heures, M. Édouard Herriot, président de la Chambre des députés, les membres du bureau. M. Albert Lebrun s'est ensuite rendu, en compagnie de M. Camille Chautemps, président du Conseil, au palais du Luxembourg et au Palais Bourbon, où les membres du gouvernement l'avaient précédé pour rendre leur visite aux présidents des deux assemblées.
De retour l'Élysée, le président de la République a retenu à déjeuner les membres du gouvernement, les maréchaux de France, le grand chancelier de la Légion d'Honneur, les préfets de la Seine et de police, ainsi que les personnes de sa maison.
LA CROIX, 2 janvier 1938
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !