■ Double suicide d'amour
Nouzonville - Hier samedi, on a retiré de la Meuse, les cadavres liés ensemble et ayant les yeux bandés de deux jeunes filles de dix-huit et dix-sept ans, Marie M... et Julia P..., qui n'avaient pas reparues au domicile de leurs parents habitant Nouzonville, depuis mardi dernier. Ces jeunes filles se sont, paraît-il, suicidées par désespoir d'amour.
LE PETIT JOURNAL - 20 février 1899
■ Incendie volontaire
Nouzonville - De notre correspondant: Marguerite Kraenker, 33 ans, ancienne institutrice, vivant séparée de son mari, fut retrouvée à 5 heures du matin au bas de ses escaliers dans une mare de sang. Elle avait quitté la veille un sieur Deschaux, son ami, qui lui avait remis 300 francs lui appartenant. Remontée dans sa chambre, la malheureuse ne tarda pas à succomber; elle avait le crâne fracassé. Les 300 francs qui lui avaient été rendus, ont disparu ce qui fait plus croire à un crime qu'à une chute. En quittant Deschaux, cette femme était en état d'iviresse prononcée.
LA CROIX - 5 janvier 1908
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !