Neuvy-Saint-Sépulchre

Un peu d'histoire

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 Neuvy-Saint-Sépulchre: Brume matinale sur Neuvy-Saint-Sépulchre
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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !


Neuvy-Saint-Sépulchre

neuvy-saint-sepulchre

  • FrançaisNeuvy-Saint-Sépulchre
  • Population1 653
    GentiléNeuviciens
  • Superficie35,11 km²
  • Densité47.08 /km²
  • Latitude46° 36 '45" N°
    Longitude1° 48 '27" E°
  • Latitude46.595922°
    Longitude1.807390°
  • Neuvy-Saint-Sépulchre19 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Les Bandits sont à Neuvy

TAnnée 1523

Protégé par la vertu du précieux sang et le Saint-Siège, le chapitre de Neuvy-Saint-Sépulchre grandissait et prospérait largement. La ferveur des populations environnantes favorisait les donations qui affluaient; les reliques bénéficiaient d'un respect que l'on ne peut que difficilement comprendre actuellement.

La société de l'époque - fortement inégalitaire, la misère et le dénuement de larges tranches de la population voyait la création de bandes de brigands, coupes-jarrets, tire-laine et autres trousses-goussets. La richesse du chapitre de Neuvy-Saint-Sépulchre ne pouvait qu'attirer certaines de ces bandes. L'une à marqué l'Histoire, celle des 6000 Diables qui attaquèrent Neuvy-Saint-Sépulchre en 1523.

Neuvy-Saint-Sépulchre
Neuvy-Saint-Sépulchre: La basilique vers 1900

TAnnée 1523

Protégée par ses faibles murailles, par quelques gens d'armes et la puissance de ses reliques, Neuvy-Saint-Sépulchre, cité paisible et de bon aloi, vit, vers 6 heures du soir, une bande de brigands se présenter à l'entrée du bourg.

Bien connue des services du Roy et des populations sous le nom de Bande des 6000 diables, cette armée de brigands terrorisait la région depuis plusieurs années; elle était pourchas4sée par plusieurs compagnies d'archers sous les commandements du baron de Châteauroux et du seigneur de Neuvy-Saint-Sépulchre.

L'attaque fut rapide et brutale; les paisibles habitants de Neuvy-Saint-Sépulchre n'eurent que peu de temps pour se réfugier dans la basilique alors située dans l'enceinte du château. Les défenseurs s'organisèrent et fermèrent les portes d'un château alors aux moyens de défense bien limités.

Les brigands brûlèrent barrières et clôtures; enfoncèrent les défenses du château rapidement et s'engouffrèrent dans l'enceinte pour pratiquer leurs méfaits et leurs pillages. Leur première besogne fut de tuer quatre gens d'église; à savoir, maître Pierre Morin, chanoine; messire Jacques Bordeau, marguiller et distributeur du chapitre; messire Antoine Pérard, vicaire de Saint-Etienne; maître Jacquin, organiste de la collégiale qui, s'étant distingué lors de la défense du rempart, fut égorgé sur les marches de l'église puis lardé de coups de couteau.

Plusieurs autres personnes furent blessées dont messire Léon Lojon de Bois-Bertrand, prieur; messire Jacques de Bellegarde, messire Jacques Tiézin : messire Jehan Pernin, chanoine; messire François Boiraud; monseigneur Bertrand de Nailhac; Messire Simon Pineau, messire Bernard de la Girardière; et un gentilhomme appelé Jehan Nicaud qui, tous, périrent de leurs blessures. Plusieurs autres personnes furent maltraitées ou légèrement blessées. Elles eurent la chance de survivre comme par exemple messire Jean Alabiesse, chantre de la basilique. Tous ceux que les brigands ne mutilèrent ou ne tuèrent pas furent soumis à de fortes rançons et gardé prisonniers jusqu'à paiement effectif des sommes demandées. C'est ce qui arriva entre autre à l'aumônier du Lys-Saint-Georges et à un de ses chanoines présents par hasard sur lieux le jour de l'attaque.

Cette bande de diables, ayant fait le plein de prisonniers, se livra alors au pillage et au saccage; ils pillèrent château et basilique de fond-en-comble, brisèrent l'orgue et volèrent vêtements et linges, meubles et vaisselles, chevaux et attelages, ors, argents et tout ce qu'ils purent trouver. Rompant les coffres, ils firent main basse sur les titres, papiers et ouvrages qu'ils brûlèrent devant le portail de l'église.

Quittant Neuvy-Saint-Sépulchre, la bande se dirigea vers Saint-Denis-de-Jouhet où, se vantant de leur exploit, ils furent rattrapés par les archers qui les défirent et branchèrent largement. Ils firent néanmoins quatre prisonniers qui furent pendus en bonne et due forme sur les lieux de leur méfait, à Neuvy-Saint-Sépulchre, devant la basilique.

Ainsi défaits, la bande se dispersa, mais de nombreux groupuscules lui succédèrent. Ainsi en 1546, des trousses-goussets pénétrèrent dans la basilique, forcèrent le coffre à trois serrures, situé juste derrière le grand autel. Ils le pillèrent de tous ce qui avait valeur. Bien loin de réveiller les chanoines, ils réalisèrent leur larcin sans aucun bruit.

TLe procès-verbal de ces évènements sera dressé le 26 août 1549, soit 26 ans après les meurtres et la mise à sac du village, de sa basilique et de son château. Cette requête se fit à la demande de Jean Néraud, du chanoine de Neuvy-Saint-Sépulchre. Les survivants de ces violences étaient tous âgés de cinquante à soixante ans.

Texte:KLB
Photographies avec l'aimable autorisation de : J.P. Pérot, Société Pomologique du Berry, KLB
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Neuvy-Saint-Sépulchre
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