■ Tentative de suicide
Moulins, 27 janvier - Un jeune homme des environs de Saint-Léon devait se marier avec une jeune fille de la commune de Vaumas. Deux jeunes gens qu'il avait invités à sa noce viennent le prendre pour le conduire à Vaumas, mais, le trouvant endormi ou simulant le sommeil, ils se retirent et vont causer avec le maître de la maison. Dix minutes à peine se sont écoulées qu'une forte détonation se fait entendre.
On court dans la chambre du jeune fiancé, et on le trouve la tête penchée sur le bord du lit et tout le bas de la figure horriblement mutilé. Il s'était tiré d'une main mal assurée un coup de pistolet qui lui avait brisé la mâchoire inférieure.
La blessure, cependant, n'a pas paru mortelle.
LE PETIT JOURNAL - 1° février 1863
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !