Joucas

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Un jour, un poème naquit par sa plume...

Né dans la commune, il fut connu pour ses écrits ou, inspiré par Joucas et tombé sous le charme de ses paysages ou de ses habitants, il laissa s'exprimer la muse pour écrire quelques belles lettres malheureusement devenues souvent trop peu connues ou oubliées.

Nous souhaitons vous les faire découvrir à travers cette page et vous faire apprécier ce si riche et beau passé malheureusement fort négligé et oublié...

Joucas

joucas


  • FrançaisJoucas
  • ProvençauJocaç
    ( Provençal )
  • Population300
    Gentilé
  • Superficie8,29 km²
  • Densité36.19 /km²
  • Latitude43° 55 '0" N°
    Longitude5° 15 '0" E°
  • Latitude43.916698°
    Longitude5.250000°


⌘ La Mer ( Chant d'un orphelin )

◎ Ar Mor ( Kan un emzivad )

Me da gar, ô mor don,
A iud evel eut ion
Pa c'houez ar gorventen !
Pa welan da c'hoummou
O tired a dammou
Warzu d am énézen !

Me gar da c'huannaden
O tont war an aezen
Beteg va wele-kloz,
Hag ar soniou seder
A gannez er pellder,
En sioulder kun an noz.

Hag ivez, d'ar c'hreiste,
Me wel gant karanté
An heol sklerijennus,
Euz an oabren ledan,
O tol e sklerder-tan
War da zour didrouzus.

Me da gar, ô mor glas !
Koulskoude, anken bras
Teuz lakeet em c'halon:
Meur a va zud karet
Ganiz zo bet skrapet
Hag a hun na zour don.

Pe leac'h maont, holl va zud
Teuz-te lonket heb brud
Gand da veg didrue ?
Siwaz! Du-ze, er mez,
Baleet heb divez,
Maont é leac'h oar Doue !

Ha me gleffe brema,
Gant va mouez ar c'hrenva
Da viliga bepred !
Hogen n'ellan, da vad,
P'ha welan o lipat
Réier m'énez karet.

Me da gar, me da gar !
Goaz z'é vid ma glac'har,
Ma c'hreiz, tav da c'hirvoud !
D'id ma c'halon, ô mor !
Ha, mar kwitan Arvor,
Mervel a rin heb out !

orenbourg-russia-14
Orenbourg: Joukov à Orenbourg, année 1953

◎ La mer ( Chant d'un orphelin )

Je t'aime, Ô mer profonde.
Qui hurles comme une bête,
Quand souffle l'ouragan
Quand je vois tes vagues,
Courir, par tronçons,
Du cÔté de mon île.

J'aime ta plainte.
Qui vient, sur la brise,
Jusqu'à mon lit-clos;
Et les joyeuses sÔnes,
Que tu chantes dans le lointain,
Dans la douce paix de la nuit.

Et aussi, à midi,
Je vois avec amour,
Le soleil étincelant,
Du haut du large firmament,
Verser sa lumière de feu,
Sur ton onde silencieuse.

Je t'aime, Ô mer bleue,
Et pourtant dans mon cœur,
Tu mis un grand chagrin
Beaucoup parmi mes parents chéris,
Ont été emportés par toi,
Et dorment dans tes flots profonds.

Où sont-ils, tous les miens,
Que tu avalas obscurément,
De ta gueule sans pitié ?
Hélas ! Là-bas, au large,
Promenés sans fin par les vagues,
Ils sont Dieu sait où !

Et je devrais, à présent,
En grossissant ma voix,
Te maudire sans cesse,
Mais, tout de bon, je ne puis,
Quand je te vois lécher,
Les rochers de mon île chérie.

Je t'aime, je t'aime !
Tant pis, ma douleur,
J'étoufferai ton gémissement!
A toi mon cœur, Ô mer,
Et si je quitte l'Armor,
Je mourrai sans toi !

Yann-Ber Kalloc'h
Yann-Ber Kalloc'h: 1917 - Dernière permission avant la Mort