Le 21 septembre 1631, un jeudi, fête de la Saint Matthieu, vers les huit heures du soir, un incendie se déclara dans un logis. Certains affirmèrent plus tard que la faute en venait à des vendangeurs ; d'autres, suivant les dommages qu'ils avaient subis, affirmèrent que la faute en venait à des tonneliers de la ville ; d'autres, plus affirmatifs que tous, déclarèrent que ce feu était fléau de Dieu.
Ce feu se répandit promptement, passant d'un logis à l'autre avec célérité ; il était aidé en cela par un vent impétueux. En quelques heures, six à sept cent demeures furent la proie des flammes. Les premiers habitants dont les maisons flambaient se réfugièrent dans des maisons de retraite qui furent rapidement consumées elles aussi et dont les occupants s'échappèrent, sans y recevoir quelques douloureuses brûlures.
L'on s'organisa et, au moyen de seaux d'eau, les habitants faisant chaine, on réussit à éteindre ce terrible brasier. Issoudun n'était plus que cendres.