En août 914, les habitants de virent les soldats français de la 13° Division d'Infanterie débouler dans la vallée de la Bruche et occuper le Donon, Plaine et Saint-Blaise. Ils en profitent pour capturer le premier drapeau allemand à Sainte-Blaise, celui du 49° Régiment d'Infanterie Bavarois qui pris par les chasseurs à pied le 15 août avec 500 réservistes alsaciens du Landwehr Infanterie Régiment 99 plus une quinzaine de bavarois qui désertent.
Le 18 août, l'offensive est bloquée devant Mûtzig
Les premiers soldats français sont accueillis à bras ouverts par les indigènes. On partage accolades et bises, bouteilles et chopines dans une joie générale ; on danse même mais les Allemands n'ont pas dit leur dernier mot et leur offensive en Lorraine marque ds points. elle va imposer au Général Legrand dont le QG est à Schirmeck de reculer et retourner sur ses positions arrières.
Les all Les Allemands savaient que les habitants avaient fraternisé avec les troupes françaises. On devine ce qui se passa. Mais il n'y eut pas que des arrestations et des déportations. A Grandfontaine, un contremaître, du nom d'Emile Naeger, était sur le seuil de sa maison, le 20 août, quand un capitaine le fit arrêter et emmener par deux feldgrauen ( gradé allemand) qui le tuèrent d'un coup de feu entre les épaules. Quelques instants après, l'appariteur de la commune (Crieur de rue), nommé Philibert, et son fils Louis subissaient le même sort. Les corps restèrent deux jours sans sépulture, exposés à tous les outrages. Quand on put enfin leur rendre les derniers devoirs, on trouva le père, un chapelet au poignet. Pendant son agonie, le malheureux avait eu encore la force de sortir son chapelet. La cérémonie d'inauguration d'un modeste monument devant rappeler ces atrocités allemandes a eu lieu cet après-midi. Elle fut très simple. Le préfet du Bas-Rhin, M..Borromée, les généraux Paquette et Zeller, représentaient les autorités civiles et militaires. M. Alapetite, commissaire général de la République, avait délégué à la cérémonie le commandant Hurst. Dans son discours, M. M. Sçhaeffer, président de l'Association des proscrits d'Alsace, et de Lorraine, a conseillé au maire et au curé de Grandfontaine de prendre exemple sur le vénérable cardinal Mercier, « le noble et indomptable prélat qui, dès la fin des hostilités, ordonna que, dans son diocèse, les, cloches, à perpétuité, sonneront le tocsin le 4 août de chaque année, à 9 heures du matin, heure et date de l'invasion allemande en Belgique. M. Sçhaeffer s'écria: « Imitez cet exemple, habitants de Grandfontaine, laissez-le à vos descendants et que, le 20 août de chaque année, vos cloches aussi rappellent à vous et aux générations à venir, par leur tintement grave et solennel, le drame que nous commémorons aujourd'hui. « Je crois savoir qu'il sera donné suite à cette intéressante suggestion. L'Alsace n'oubliera jamais les atrocités allemandes, c'est entendu, mais il est bon de réveiller, de temps en temps, le souvenir de certains faits. Extrait du Journal des débats politiques et littéraires le 26 Juin 1923, retranscrit par Christiane le 30/03/2000 pendant confinement CONORAVURIS