Le Roux René-Jean

Chaville

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■ Le Roux René-Jean

Le Roux René-Jean est né à Vélizy-Villacoublay le 29-08-1894.

Il mesurait mètre, avait les cheveux et sourcils , les yeux , le front , le nez , le menton et le visage . René-Jean .

Il décèdera le 29-08-1916 à Maricourt ; il avait 22 ans.

Non Mort pour la France en 1914-1918, passé par les armes, il était 2° Classe au 155° RI.

Lors de son incorporation militaire, il était maçon.

Ne l'oublions pas et gardons lui mémoire !


Chaville

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  • FrançaisChaville
  • Population18 100
    Gentiléchavillois
  • Superficie3,55 km²
  • Densité5098.59 /km²
  • Latitude48° 48 '60" N°
    Longitude2° 12 '0" E°
  • Latitude48.799999°
    Longitude2.200000°
  • Chaville18 pages


Rue Bric et Brac

⌘ Le Roux René-Jean

Le Roux René-Jean

◎ États de service

  • 31-03-1914 => Condamné par la Cour d'Appel de Paris à un mois de prison et 5 francs d'amende pour bris de clôture et menaces de mort
  • 03-09-1914 => Incorporé au 161° RI, 2° classe, arrivé le dit jour
  • 04-09-1915 => Envoyé en renfort au 154° RI
  • 10-10-1915 => Manque à l'appel, porté déserteur le 14, se présente ce 14 à 17h30 à la gendarmerie de Versailles, ramené au corps le 15 octobre, condamné à 40 jours de prison pour absence illégale
  • 22-01-1916 => Condamné à 5 ans de travaux forcés par le Conseil de Guerre d'Angers pour désertion à l'intérieur en temps de guerre
  • 25-01-1916 => Versé au 155° RI par mesure disciplinaire, 7° Cie
  • 02-02-1916 => Déserte quand sa compagnie est au repos à Vésigneul, Marne. Se rend à la gendarmerie de Chartres le 6
  • 13-03-1916 => Déserte vers 23 h. après Sivry-la-Perche, entre Froméville et le hameau de Germonville quand sa compagnie monte en ligne.
  • 23-03-1916 => Arrêté à Ville-sous-Cousances
  • 30-04-1916 => Aux baraquements de Bercourt, a refusé d'obéir au sergent-major Glorian qui lui donnait ordre de remonter aux tranchées ; prétexte avoir été malade
  • 26-07-1916 => Condamné à mort pour désertion à l'intérieur en temps de guerre, abandon de poste en présence de l'ennemi, refus d'obéissance pour marcher contre l'ennemi, condamné par le Conseil de Guerre de la 77° Division
  • 29-08-1916 => Passé par les armes à Morcourt, à 7 heures au matin

⌘ Le Roux René-Jean

Ce 3 septembre 1914, René-Jean habite Chaville, il y exerce le métier de maçon. Né le 29 août 1894 à Vélizy, René-Jean est décrit comme ayant un front et nez ordinaires, les yeux noirs, le visage ovale et des tâches de rousseur. Il fait 1.67m.

TL'incorporation

Le 3 septembre 1914, René-Jean est incorporé au 161° RI à titre de 2° classe. Il n'est pas directement envoyé au front mais fera ses classes au sein de ce régiment. Pendant cette période, René-Jean va apprendre à marcher au pas, à se mettre au garde-à-vous, à saluer, à manipuler une arme, à tirer, démonter et remonter son arme, à crapahuter sur le terrain, etc...

Cette période est importante, elle permet au soldat d'acquérir des réflexes augmentant ses chances de survie sur le terrain.

TLe 154°

Le 26 mai 1915, René-Jean est envoyé aux Armées et bascule au 154° RI, 5° Cie, engagé en Argonne depuis janvier.

Le 16 du mois, le 154° embarque en gare de Lens pour rejoindre Sérouville, Meuse, où il arrive le 17 mai à 8 heures du matin. Le 4 juin, le régiment monte en 1° ligne y remplacer le 155°. René-Jean voit ses premiers blessés ; ils sont neuf. Le 20 juin, le bataillon est engagé, le 26, les allemands prennent pied dans un saillant occupé par la 8° Cie, le combat dure toute la nuit. Le 30, le bombardement allemand est terrible. Obus de tous calibres et à gaz détruisent tous les abris, les tranchées, les boyaux, les communications. Le 1° juin, les mitrailleuses sont détruites avec leurs servants, quelques éléments restent, épars. La 1° ligne tient jusqu'à épuisement des munitions ou mise hors-combat et l'affrontement dure toute la journée.

Les premiers jours de guerre de René-Jean sont durs et la bleusaille, non habituée, trinque plus que les plus vieux. On a chargé à la baïonnette...

Fin septembre 1915 voit le 154° en Champagne, à 1km de Saint-Hilaire-le-Grand. Le 25 septembre, le 154° est en ligne. À 9h15, il attaque direction Saint-Souplet, sabre au clair pour le lieutenant-colonel Buisson. Le 2° bataillon atteint la 2° ligne allemande ; le 3° Bat voit Taute, son commandant tué, et est pris en enfilade par les mitrailleuses allemandes. le bilan est annoncé brillant: l'avancée extrême est de 1.800 m, il est fait 400 prisonniers.

Le 27, on remet cela. Le régiment est retiré et se repose jusqu'au 6 octobre, date le voyant remonter en ligne pour une action avortée pour brouillard.

TLe 155°

René-Jean fera un très court passage au 155° qui, après avoir été au repos du 13 au 18 février 1916 et fait des travaux de 3° position vers Saint-Hilaire-au-Temple, est envoyé le 28 faire des travaux de 2° position vers La Baraque, entre les buttes de Souain et Tahure.

Le 7 mars 1916, le 155° est conduit en camions jusqu'à Lisle-en-Barrois puis rejoindra le hameau de Germonville pour y faire du transport de matériel et des travaux.

Alors que, le 13 mars 1916, le régiment doit monter en 2° position dans le secteur de Cumières, René-Jean déserte ; c'est la troisième fois, un fois de trop...

Son destin est maintenant tracé ; le peloton assuré.

TRené-Jean Le Roux

Plusieurs soldats de la 7° Cie seront appelés à témoigner.

Ainsi Sylvain Savinas, du 155°, signalera que le condamné, qu'il a rencontré le dans la nuit du 26 au 27 avril, ne dit pas songer à déserter et promis de se racheter. Il le signale toujours à récriminer. Ainsi Henri Loviot rapportera que René-Jean Le Roux demande à son commandant d'aller en patrouille et le présente comme un bon gars.

D'un autre côté, multiples témoignages signalent René-Jean Le Roux comme très mauvais soldat, lâche, indiscipliné, n'ayant aucun désir de se réhabilité, profitant de tout pour se dérober à son devoir, même les plus simples, et laisse le souvenir d'un sujet mauvais, dangereux et dénué de qualités morales. Le lieutenant Bouan de la 5° Cie du 154° rappelle le mauvais souvenir laissé par René-Jean Le Roux qualifié d'indiscipliné et buveur. Puni pour ces motifs, il s'évada 2 fois des locaux disciplinaires et passa en Conseil de guerre pour ces motifs.

TL'exécution

Ce 29 août 1916, à 7 heures, Auguste-Henri Patron, sergent, commis et greffier auprès du conseil de Guerre de la 77° Division se rend à Maricourt pour assister à l'exécution du soldat Le Roux, René-Jean, condamné à mort et ayant vu son pourvoi en Conseil de révision refusé.

Ce chaud matin d'août, Auguste Patron, arrivé sur le lieu d'exécution, lit le contenu du jugement à René-Jean. Des troupes en armes ont été rassemblées pour cette exécution, il y a aussi le Sous-lieutenant Beauchamps, commandant la 30° Compagnie du 7° ETEM, membre du Conseil de Guerre et désigné ce jour. Tous entendent le jugement et savent que la demande de grâce formulée par le déserteur a été refusée par le Président de la République.

Comme il est spécifié dans l'ordre secret N° 277 du 28 août 1916 signé par le Général de Cugnac, l'exécution sera réalisée par les chasseurs du 17° BCP qui fourniront un piquet formé par 1 adjudant, 4 sergents, 4 caporaux, 4 soldats ainsi qu'un soldat chargé de bander les yeux du condamné, et un autre soldat chargé du coup de grâce.

Comme il est dans le règlement, René-Jean est conduit en voiture jusqu'au point d'exécution. Une section de 50 hommes le prend alors en charge et le conduit au lieu d'exécution ; un service d'ordre a été organisé par le prévost du 17° BCP autour du lieu de l'exécution.

La lecture terminée, le piquet s'est approché ; René-Jean est dégradé, bandé et mis à genoux.

Un ordre.
En joue...
Feu !


René-Jean meurt sur le coup et constat de décès est réalisé par le médecin-major commis à cet effet.

Ainsi se termine la vie de René-Jean le Roux, 2° classe, 7° Compagnie, 155° RI