Route 1 de PARIS à CHARTRES - Gare Montparnasse ou Saint Lazare - Trajet de 1h20 à 2h30 - 9 fr 83, 6 fr 65, 4 fr 35 - 88km
88km - Chartres, ville de 23.431 habitants, est situé sur une colline de la rive gauche de l'Eure. De beaux boulevards, appelés le Tour-de-Ville, suivent presque partout le périmètre des anciens remparts. Dans les parties les plus anciennes de la ville, des rues étroites et tortueuses offrent vers la rivière une pente très rapide : beaucoup sont coupées d'escaliers ou disposées en plans inclinés, avec des aspects pittoresques. Les vieilles maisons sont nombreuses, et la cathédrale est une des merveilles monumentales de la France.
À l'extrémité de la rue Jean de Beauce, qui s'ouvre en l'avenue de la gare, on suit, à droite, le boulevard Sainte Foy voyant un marché aux chevaux, une station de voitures, et laissant à gauche la Butte des Charbonniers, promenade à l'entrée de laquelle se voit le monument, réalisé par Allouard, qui fut érigé à la mémoire des soldats morts en 1870-1871 pour la défense du territoire.
Par cette promenade - anciennes murailles fortifiées et belle vue, dominant le clos Saint-Jean dessiné en jardin anglais - public, on pourrait se rendre au jardin (2 hect.) de la Société d'horticulture, rue d'Aligre, faubourg Saint-Maurice, ouvert au public le dimanche - les autres jours: 50 ç.
Le boulevard Sainte-Foy aboutit à la vaste place des Épars, ornée de la statue en bronze du général Marceau, né à Chartres en 1769, par Préault (1851) et qu'entourent les principaux hôtels et cafés.
À gauche du boulevard, il faut s'engager dans la rue Collin-d'Harteville pour y voir une porte de la Renaissance et inscription latine au N°1 ; vous gagnerez alors la cathédrale.
Au sommet de la colline, la cathédrale fut fondée au III° siècle sur l'emplacement, dit-on, d'une grotte où les Druides avaient prophétiquement élevé un autel à La Vierge qui devait enfanter. Reconstruite plusieurs fois, notamment par le célèbre Fulbert, en 1020, elle n'était toujours pas terminée lorsque le feu du ciel la ruina à nouveau en 1194, ne laissant subsister que les cryptes, le porche de la façade et les clochers. Les travaux recommencèrent aussitôt en 1220. Les grandes voûtes étant achevées, la consécration solennelle eut lieu en 1260, en présence de Saint-Louis. Quelques travaux complémentaires et la chapelle de Saint-Piat furent exécutés au XIV° et XV° siècle, la chapelle de Vendôme fut accolée au côté sud de la nef ; après 1506, on refit à neuf, en pierre, le couronnement en plomb du Clocher-Neuf, qui avait été détruit par la foudre.
En 1856, un nouvel incendie consuma toutes les grandes charpentes, qui étaient une merveille dans leur genre ; elles ont été/remplacées par un comble en fer.
La longueur totale de Notre-Dame est de 150 m., les grandes voûtes ont 36 m. de hauteur et la nef centrale 16 metres 40 d'axe en axe des piliers
La façade principale se compose d'une partie centrale et de deux grosses tours. La partie centrale a 3 portes, ornées de 719 statues et statuettes, surmontées de trois fenêtres et formant avec elles un précieux reste de l'église détruite en 1194. Au-dessus des trois fenêtres, une magnifique rose du XIII° siècle est surmontée d'une galerie abritant 16 statues de rois de Juda. Une Vierge honorée par deux anges occupe le centre du fronton, et au sommet se dresse une statuette du Christ bénissant.
Les deux tours - belle-vue, sont du milieu du XII° siècle ; celel de gauche jusqu'à la naissance du comble de la nef, celle de droite tout entière. Cette dernière, dite le Clocher-Vieux - 1145-1180 environ, l'emporte sur l'autre, bien que moins élevée - 106 m.50 ; sa flèche de 45 m., est la plus haute après celle, moderne, de la cathédrale de Cologne. Le Clocher Neuf - 115 m., dont toutes les parties supérieures datent de 1506 à 1514, est plus élégamment découpé, plus hardi.
Les portails latéraux, en entier du XIII°, sauf quelques retouches du XIV°, étonnent par la grandeur de leurs dispositions, par le luxe, la variété et la perfection de leurs sculptures. Au-dessus de chaque porche est une grande rose, surmontée ou accompagnée de statues. Chaque façade latérale est flanquée de deux tours inachevées à la naissance de l'abside se dressent deux autres tours, également inachevées.
À l'intérieur, qui est d'une belle harmonie, les fenêtres ont chacune une rosace ; elles sont séparées par des arcs-boûtants uniques dans leur genre: ce sont deux énormes quarts de cerclé superposés et concentriques, reliés par des arcatures à colonnettes et formant ainsi un fragment de roue gigantesque.
Les vitraux - XIII°, n'ont de rivaux en France que dans ceux de la cathédrale de Bourges. Les plus resplendissants, ceux des trois fenêtres de la façade, sont un peu plus anciens - fin du xII°; les autres ont été restaurés de nos jours.
Le chœur est entouré d'une clôture en pierre, commencée vers 1510 par Jean de Beauce, l'architecte du Clocher-Neuf, et terminée seulement sous Louis XIV°. Ses statues et ses bas-reliefs résument la vie du Christ et de la sainte Vierge.
Au-dessus de l'autel est une Assomption en marbre, par Bridan - XVIII°, qui est aussi l'auteur de six bas-reliefs placés autour du sanctuaire. À gauche du chœur est la Vierge du Pilier, vénérée par de nombreux pèlerins, dans une chapelle somptuesement décorée. Au-delà de la chapelle absidale, un escalier, à gauche, et un couloir conduisent à la belle chapelle Saint-Piat - XVI°. Le dallage de la nef présenrte dans sa partie moyenne, un labyrinthe de 294 m. de développement. Le buffet d'orgue date du XVI°
Le trésor possède le voile ou chemise de la Vierge, qui aurait été donné par Charles le Chauve, ainsi qu'un magnifique triptyque du XIII° ou du XIV°.
Datée du XI° siècle, elle est ouverte tous les jours de 5h à 9h du matin. Entrée sur le flanc droit de l'Église ; c'est la plus vaste de France. Elle fait 110m de long et 220m de circuit, sa largueur cva de 5 à 6 mètres.
On y pénètre par une porte romane précédée d'un passage à ciel ouvert, à droite du chœur. puis on descend dans la galerie qui vous offre un bad-relief gallo-romain. Dans la chapelle Saint-Martin, vous verrez les débris du jubé de la cathédrale - XIII°, et le srcophage de Saint Calétric - anné 557, évêque de Chartres. Près de la chapelle Saint-Nicolas, piscine surmontée d'une fresque du XIII°; plus loin les fonts-baptismaux du XII° siècle.
En revenant sur ses pas jusqu'à la porte par laquelle on est entré, on trouve sept chapelles à droite, construites ou bien remaniées au XIII°. En face de la chapelle de Sainte-Véronique se trouve l'entrée d'un grand caveau, fermé par une porte de fer : c'est l'ancien martyrium de l'église. À l'entrée du caveau, à droite, est une basse-fosse dans laquelle on cachait la châsse qui renferme la Chemise de la Vierge. Le caveau a été transformé en une chapelle dédiée à Saint Lubin, évêque de Chartres.
Dans la galerie du Nord, la chapelle de Notre-Dame-sous-Terre voit des fresques de 1644 sous lesquelles on en a récemment découvert d'autres datant du XII° et dont l'une représente le Jugement de Salomon. Cette chapelle, il est dit, occupe l'emplacement de la grotte des druides.
À droite, de cette chapelle, la chapelle des Saints-Forts renferme un triptyque du XIII° s. contenant un fragment de la Chemise de la Vierge, conservée dans le trésor de l'église supérieure.
À droite de la cathédrale, à l'entrée de la rue des Changes, s'élève une maison du XIII° dans laquelle est installée la Poste et Télégraphe.
Sur le côté gauche de la basilique et attenant à l'édifice, s'étend l'Évêché, bordant la rue du Marché à la Filasse, où est l'entrée de la maison de Loëns, visitable. Elle se comnpose d'un grand cellier divisé eu 5 nefs ogivales, au-dessus duquel s'étendent de vastes greniers. C'était, le lieu où le chapitre de Chartres exerçait sa justice et recevait ses fermages en nature.
De l'extrémité de cette rue, on descend, à droite, vers l'ancienne église Saint-André, diu XII° qui possède un belle porte romane ; sa crypte est très ancienne. Franchissant deux bras de l'Eure, on arrive aux boulevards formant une promenade autour de l'ancienne ville.
Après avoir suivi quelques minutes à droite ces boulevards, bordant la rivière et ses lavoirs, on aperçoit à droite la porte Guillaume restaurée après un incendie, par laquelle on rentre en ville. Après avoir traversé les deux bras de l'Eure, on se trouve dans la rue du Bourg ; à la rencontre de cette rue et de la rue des Ècuyers, on peut visiter dans une cour, à gauche, N° 55, un ancien escalier dit de la Reine Berthe - XVI° siècle. La rue, rapide, des Écuyers monte à la rue Saint-Pierre, où se trouve Le Musée de la Société archéologique d'Eure-et-Loir. Il renferme quelques tableaux, de nombreuses sculptures, des moulages, des antiquités romaines et du Moyen-Âge recueillis dans la région, et une riche collection préhistorique.
Dans la cour : margelle de puits du XVII° siècle ; tombeau des Morhier, seigneurs de Villiers - XVI° siècle ; pierre tombale de Paulus de Taverniaco, professeur au collège de Turin - XVI° ; frustes d'empereurs romains envoyés d'Italie à Colbert et confisqués pendant la Révolution chez le duc de Penthièvre à Sceaux ; pierre tombale d'Avelol de la Bourrelière - XIV° siècle ; poteau de justice du Chapitre de Chartres.
- Dans le vestibule : Ange déroulant un phylactère - XV° siècle ; moulage du bas-relief de Mervilliers en Beauce - XII° siècle ; charte lapidaire ; pierres tombales, moulages de sculptures des monuments de Chartres ; dallage d'une ferme - ferme de XVIII° siècle.
Au 1° Étage : antiquités gallo-romaines et mérovingiennes d'Eure et Loir ; armures ; clavecin du XVIII° siècle ; enseigne en fer forgé du XVII° siècle ; vue de Chartres eu 1810, peinture originale ; sceaux d'évéques de Chartres du moyen-âge ; monnaies romaines ; jetons français ; portraits de Fleurau d'Armenonville, garde des sceaux - XVIII°