■ La mort de Louis-Napoléon Bonaparte
Une victime de la ruse zouloue - Des détails additionnels - Le Prince capturé dans la brousse et tué sans pitié.
Londres, 20 juin - Le rapport officiel concernant la mort de notre Prince Louis Napoléon dit: "Le Prince, avec le lieutenant Carey, du 96° régiment, 6 hommes et un guide zoulou quittèrent le camp de Kelitzi Mountains, 7 miles après la Blood River, pour une reconnaissance. La patrouille s'arrêta et mit pieds à terre à 10 miles du camps. Juste comme le Prince ordonnait la remonte, une salve fut tirée d'une savane de hautes herbes. Le lieutenant Carey et 4 hommes rentrèrent au camp et rapportèrent que le Prince et deux soldats manquaient. De leur rapport, il ne faisait aucun doute que le Prince et les deux soldats avaient été tués. Une troupe du 17° Lanciers, avec une ambulance, firent mouvement pour retrouver le corps du Prince qui fut trouvé et ramené au camp le même jour.
Une dépêche spéciale du Times rapporte: "A l'aube, une patrouille sous les ordres du Général Marschall, a quitté le camps pour chercher le Prince et fit mouvement jusqu'au Kraal - camp zoulou - 10 miles plus loin. Le corps fut retrouvé le long des hautes herbes, à 300 yards du Kraal. Il n'avait aucune blessure par balle mais 17 coups de lance sur l'avant du corps. Il était dépouillé de ses vêtements mais, autour du coup, il y avait une chaine avec une médaille."
NEW YORK TIMES - Vendredi 21 juin 1879
Il s'agit du fils de notre Empereur Napoléon III°.
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !