■ La fête des Ânes...
À Beauvais, au XII° siècle, on célébrait la Fête des Ânes.
Pour ce faire, on choisissait une jeune fille très belle qui devait monter sur un âne richement harnaché ; elle portait un petit enfant dans ses bras...
La fête des Ânes
À Beauvais, au XII° siècle, on célébrait la Fête des Ânes.
Pour ce faire, on choisissait une jeune fille, très belle, qui devait monter sur un âne richement harnaché ; elle portait un petit enfant dans ses bras.
Ainsi préparé, l'âne, la jeune fille et l'enfant, suivis de l'Evêque et du clergé, marchaient en procession depuis la Cathédrale de Beauvais jusqu'à l'église paroissiale de Saint-Étienne. Arrivés à l'église, elle entrait dans le sanctuaire et se plaçait près de l'autel, du côté de l'Evangile. Une grand messe commençait alors. L'Introït - un chant grégorien du début de messe, le Kyrie, le Credo, le Gloria, tout ce que le chœur pouvait chanter pendant la messe était terminé par ce refrain:
- Hi-han, Hi-han, Hi-han...
La prose, moitié latine, moitié française, expliquait les qualités de l'une et chaque strophe finissait par cette invitation:
- Hé, z, sire âne, car chantez,
Belle bouche rechigniez,
Vous aurez du foin assez,
Et de l'avoine à planter.
On l'exhortait enfin, en faisant une génuflexion à oublier son ancienne nourriture, pour répéter sans cesse:
- Amen, amen, amen...
Le prêtre, au lieu de dire l'Ite missa est comme il se doit, chantait trois fois:
- Hi-han, Hi-han, Hi-han...
Nous ne pouvons vous garantir que cette tradition existe encore dans la bonne ville de Beauvais. Si, par les rues et les ruelles de la ville, vous rencontrez un personnage chantant Hi-han, Hi-han, Hi-han ! , vous saurez que vous êtes en présence d'un Beauvaisien pur jus et pur cru...
