■ Imprudence
Avioth, 4 janvier - Dernièrement, une bonne femme du village d'Avioth, département de la Meuse, voyant son veau couvert de vermine, s'avisa de le frotter de pétrole pour s'en débarrasser. Rien de mieux pour l'instant. Le soir, voulant vérifier la qualité de son traitement, elle s'approcha de l'animal ayant sa lampe à pétrole à la main. Immédiatement l'animal fut entouré d'un manteau de flammes. Il réussit à s'échapper et se précipita dans la rue, comme un ouragan hurlant de douleur sous la torture. Le propriétaire l'inonda d'eau puis, comme cela ne donnait rien, il le recouvrit de fumier et lui sauva la vie.
Nouvel exemple des précautions à prendre avec ce mode d'éclairage.
L'ÉCHO DE L'EST - 7 janvier 1858
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !